Wall Street a fini mercredi en hausse grâce à un bond des cours du pétrole, les indices s'étant repris à la clôture après un plongeon à l'ouverture dans le sillage de nouvelles inquiétudes sur le ralentissement économique en Chine.

Le Dow Jones Industrial Average a gagné 0,1% à 23 346,24 points et le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,5% à 6665,94 points.

L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,1%, à 2510,03 points.

Alors que les marchés avaient ouvert en forte baisse mercredi à l'occasion de la première séance de l'année 2019, « ils se sont relevés à la faveur d'une hausse des cours du pétrole », a signalé Quincy Krosby de Prudential Financial.

À l'origine de la hausse de plus de 2% du pétrole coté à New York, des données compilées par l'agence Bloomberg montrant que l'Arabie saoudite avait réduit en décembre ses exportations d'environ 500 000 barils par jour, avec notamment des volumes moins élevés en direction des États-Unis et de la Chine. Signe que le royaume est disposé à faire des efforts pour réduire l'offre d'or noir sur le marché mondial.

Les valeurs du secteur de l'énergie regroupées au sein d'un sous-indice du S&P 500 ont ainsi largement profité de cette information et pris 2,1%.

La nouvelle est venue redonner du baume au coeur des investisseurs sur le marché des actions et de l'énergie, assommés un peu plus tôt par des statistiques chinoises montrant une dégradation de l'activité manufacturière fin 2018.

Ces chiffres ont «crédibilisé un peu plus l'idée que l'économie chinoise ralentit», a observé Mme Krosby.

Outre Wall Street, cet indicateur chinois avait «envoyé les places boursières mondiales au tapis», de l'Asie à l'Europe, a observé Peter Cardillo de Spartan Capital. La Chine a été durant des années le moteur de l'activité mondiale.

Les marchés ont également surveillé mercredi les avancées sur le front politique, alors que la fermeture partielle des administrations américaines, le «shutdown», affecte le pays depuis le 22 décembre sur fond de désaccords sur le financement d'un mur à la frontière mexicaine.

Le président des États-Unis Donald Trump s'est de nouveau montré inflexible sur ce mur mercredi, assurant que le blocage budgétaire pourrait durer.

Il a également affirmé que le plongeon des indices boursiers en fin d'année dernière était dû à un «dysfonctionnement» et que Wall Street se porterait beaucoup mieux dès qu'un accord commercial serait signé avec la Chine.

Parmi les valeurs du jour, Tesla, qui s'attache depuis plusieurs mois à accélérer la production de ses véhicules, a plongé de 6,81% après avoir fait part d'un nombre de livraisons de voitures inférieur aux attentes du marché.

Le secteur de la santé a été sous pression alors que le président américain a de nouveau plaidé pour une baisse du prix des médicaments, dont certains ont nettement augmenté à l'occasion de la nouvelle année : le sous-indice représentant les entreprises de la santé au sein de l'indice S&P 500 a perdu 1,35%.

En pleine polémique suite à des accusations de censure de son service en Arabie saoudite, Netflix a fini stable. Le titre a toutefois été mis sous pression en cours de séance par la publication d'une note de la société SunTrust abaissant les perspectives sur son titre en Bourse. Netflix a par ailleurs annoncé mercredi la nomination d'un ancien du groupe Activision Blizzard au poste de directeur financier.

La Bourse de Toronto a clôturé la première séance de l'année 2019 en hausse, son secteur de l'énergie ayant profité d'une hausse du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX a gagné mercredi 24,30 points pour terminer la journée avec 14 347,16 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 73,53 cents US, comparativement à son cours moyen de 73,30 cents US de lundi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a gagné 1,13 $ US à 46,54 $ US le baril, tandis que celui de l'or a avancé de 2,80 $ US à 1284,10 $ US l'once. Le prix du cuivre s'est déprécié de 0,8 cent US à 2,62 $ US la livre.