(New York) Les cours du pétrole ont terminé en baisse mardi, plombés par l’annonce par Donald Trump du congédiement de son conseiller à la sécurité nationale John Bolton, partisan d’une position maximaliste sur l’Iran.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s’est établi à 62,38 dollars à Londres, en baisse de 0,3 % (ou 21 cents) par rapport à la clôture de lundi.

À New York, le baril américain de WTI pour livraison en octobre a terminé à 57,40 dollars, 0,8 % (ou 45 cents) de moins que la veille.

Les cours ont plongé peu après l’annonce du départ de M. Bolton, vers 12 h, avant de se stabiliser en fin de séance.

« J’ai informé John Bolton hier soir que nous n’avions plus besoin de ses services à la Maison-Blanche », a tweeté M. Trump.

« J’ai demandé à John sa démission, elle m’a été remise ce matin », a ajouté le président, assurant qu’il nommerait son successeur la semaine prochaine.

M. Bolton a présenté une version différente, affirmant avoir proposé de présenter sa démission lundi soir, ce à quoi le président lui aurait répondu : « Parlons-en demain ».

Ce départ inattendu intervient en tout cas dans un climat particulièrement tendu entre les États-Unis et l’Iran, dossier sur lequel Donald Trump a envoyé des signaux contradictoires ces dernières semaines, entre extrême fermeté et volonté de négocier.

« John Bolton était tenant d’une ligne dure contre l’Iran et faisait pression pour plus de sanctions contre Téhéran », a indiqué Matt Smith de ClipperData.

« Son congédiement ouvre la voie à plus de souplesse même si l’administration Trump n’a pas l’intention de relâcher la pression », a ajouté l’expert.

Un apaisement des tensions américano-iraniennes est de nature à rassurer les marchés sur l’offre de pétrole et donc à faire baisser les cours de l’or noir.

Avant l’annonce du départ de M. Bolton, les prix étaient en nette progression, soutenus par des déclarations du prince Abdel Aziz ben Salmane, nommé dimanche, par son père, au poste de ministre de l’Énergie de l’Arabie saoudite.

Le nouveau ministre s’est déclaré favorable lundi à la poursuite de la politique de baisse de la production de pétrole, alors que les principaux producteurs s’apprêtent à s’emparer du sujet.

Le prince saoudien a souligné que la politique pétrolière de son pays, qui assure le tiers de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), ne changerait pas de cap.