(New York, Toronto) Wall Street a fini dans le vert mercredi, épargnée par la brève inversion de la courbe des taux obligataires américains à 2 et 10 ans, qui s’est produite en fin de séance et est vue comme un signe avant-coureur de récession.

Son indice vedette, le Dow Jones, a gagné 0,93 %, à 26 202,73 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,90 %, à 8020,21 points, et l’indice élargi S&P 500 est monté de 0,82 %, à 2924,43 points.

Peu avant la clôture de la Bourse new-yorkaise, le taux d’intérêt sur les bons du Trésor américain à 10 ans est passé temporairement sous celui des bons à 2 ans.

Ce phénomène, connu sous le nom d’« inversion de la courbe des taux » est redouté des marchés financiers, qui y voient généralement l’indicateur avancé d’une future récession.

Vers 16 h 30, le taux à 10 ans était remonté à 1,59 %, tandis que celui à deux ans s’établissait à 1,57 %.

L’inversion, qui s’était déjà produite mercredi dernier et avait fait plonger la Bourse, n’a toutefois pas eu d’incidence sur les principaux indices de la cotation new-yorkaise.

Les indices ont été portés tout au long de la séance par les solides résultats financiers de plusieurs groupes de grande distribution.

Target a publié mardi des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes des analystes. Son action s’est envolée de près de 20,4 % et a terminé à 103,20 $US, son plus haut niveau jamais atteint.

Lowe’s a également fait part de résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, profitant notamment d’une demande en hausse au printemps. Le titre du spécialiste des articles de maisons et de jardin a bondi de 10,4 %.

« Cela montre que malgré des signes de ralentissement économique, les consommateurs américains restent confiants. C’est un signe encourageant », a commenté Art Hogan de National.  

Les investisseurs ont également réagi au compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), publié mercredi.

La Banque centrale américaine a estimé que la faible croissance mondiale et les tensions commerciales risquaient de ralentir l’économie des États-Unis mais que la Fed devait garder « ses options ouvertes » sur l’évolution des taux.

La Fed avait baissé les taux d’un quart de point de pourcentage (0,25 %) pour la première fois depuis 2008 lors de sa dernière réunion monétaire du 31 juillet, affirmant selon le compte-rendu, prendre une « assurance » sur l’avenir face aux incertitudes pesant sur le commerce et l’économie mondiale.

Dans les minutes de cette réunion, la Fed, qui va se retrouver à nouveau le 18 septembre pour déterminer la politique monétaire, a par ailleurs dit vouloir ne pas faire penser que les taux sont « sur une voie toute tracée ».

Une écrasante majorité d’analystes s’attendent à une autre réduction des taux directeurs dès le rendez-vous 18 septembre.

L’indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a clôturé mercredi à 16 272,7 points, en hausse de 95,92 points (+0,5%)

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 75,30 cents US, par rapport à son cours moyen de 75,06 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le baril de pétrole pour livraison en octobre a cédé 45 cents US, à 55,68 $ US, tandis que le prix du lingot d’or pour livraison en décembre est demeuré inchangé, à 1515,70 $ US l’once.

Le prix de la livre de cuivre pour livraison en septembre a grimpé de 0,75 cent US, à 2,59 $ US.