Wall Street a terminé en ordre dispersé lundi, affaiblie par un recul des valeurs du secteur de l'énergie et des banques, mais aidée par une hausse des valeurs technologiques, dans un contexte de volatilité toujours élevée.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,50 %, à 25 317,41 points.

Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a gagné 0,26 %, à 7468,63 points.

L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,43 % à 2755,88 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tirée vers le bas par les secteurs des matériaux et de la finance, pendant que le dollar canadien restait stable.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 57,4 points à 15 412,70 points. Le secteur de la santé, qui regroupe notamment les titres de certains producteurs de cannabis, a lui aussi retraité.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 76,31 cents US, soit au même niveau que vendredi.

Les valeurs du secteur de l'énergie ont été lestées lundi par l'évolution erratique des cours du pétrole ainsi que par les résultats du groupe de services pétroliers Halliburton (-3,04 %). L'entreprise a fait état d'une demande « molle » en Amérique du Nord, en raison d'un resserrement des budgets des entreprises clientes.

Les valeurs financières ont également pesé sur les cours, à l'instar de JPMorgan Chase (-1,44 %), Bank of America (-3,32 %), et Goldman Sachs (-2,36 %).

À l'image de la semaine dernière, la séance à Wall Street a été marquée par une volatilité élevée, l'indice la mesurant (VIX) ayant évolué près de ses plus hauts depuis avril.

« Le marché ne va nulle part. Les incertitudes concernant la relation américaine avec l'Arabie saoudite et la nervosité ambiante avant les élections américaines de mi-mandat jouent également en défaveur de Wall Street », a analysé Peter Cardillo de Spartan Capital.

Le flou qui régnait sur l'issue des élections législatives américaines ainsi que sur l'avenir de certaines réformes n'incitait pas à la prise de risque, ce qui faisait dire à Maris Ogg de Tower Bridge Advisor que « le marché reprendra une bouffée d'oxygène après ces élections ».

Les valeurs technologiques ont toutefois réussi à tirer leur épingle du jeu, à l'instar d'Apple (+0,61 %), Twitter (+1,21 %) et Facebook (+0,47 %).

Wall Street a également pu compter sur une progression très marquée des Bourses chinoises lundi. Les autorités du pays ont annoncé de nouvelles mesures fiscales destinées à rassurer les investisseurs après un décrochage de la croissance au troisième trimestre.

« C'est évidemment un avantage pour les États-Unis de voir la mise en place d'un stimulus dans un pays de la taille de la Chine », a jugé Mme Ogg.

Le marché obligataire se tendait un peu : vers 16 h 30 le rendement sur la dette à 10 ans des États-Unis évoluait à 3,198 %, contre 3,192 % vendredi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,387 %, contre 3,376 % en fin de semaine dernière.

- Avec La Presse canadienne