La Bourse de New York, galvanisée par un rapport encourageant sur l'emploi américain, a emmené le Dow Jones (+0,5%) et le S&P 500 (+0,6%) à de nouveaux sommets vendredi et fait grimper le NASDAQ de 0,4%.

Selon les résultats définitifs, le Dow Jones s'est apprécié de 117,68 points à 24 329,16 points, le NASDAQ, à dominante technologique, de 27,24 points à 6840,08 points et l'indice élargi S&P 500 de 14,52 points à 2651,50 points.

Sur la semaine, le Dow Jones a gagné 0,4%, le NASDAQ a cédé 0,1% et le S&P 500 0,4%.

Vendredi «on a appris que tout allait bien sur le marché de l'emploi et qu'en plus il n'y avait pas d'inflation», a souligné Gregori Volokhine de Meeschaert Financial Services.

Selon le ministère du Travail américain, 228 000 nouvelles embauches ont été recensées en novembre dans le pays et le taux de chômage est demeuré à 4,1%, son plus bas niveau en presque 17 ans.

Les augmentations de salaire sont restées de leur côté modérées, la rémunération horaire moyenne ayant augmenté de 2,5% sur un an, à peine au-dessus de l'inflation.

«Ces données laissent ouverte la question de savoir si un marché du travail tendu va finir par conduire ou non à une inflation plus forte», a souligné Jim O'Sullivan, économiste de HFE.

«Mais elles sont plus que solides pour que la banque centrale décide d'une nouvelle hausse des taux la semaine prochaine» lors de la réunion de son Comité de politique monétaire, a-t-il ajouté.

Plus tôt dans la semaine, les courtiers avaient salué les avancées vers l'adoption d'une grande réforme fiscale, ainsi que le fait que le gouvernement américain n'allait pas être en cessation de paiement grâce à une loi de financement permettant d'éviter, au moins temporairement, une fermeture des administrations fédérales.

«Rien n'a fondamentalement changé dans l'univers des investisseurs, si ce n'est qu'ils ont été punis à chaque fois qu'ils ont vendu (leurs actions)», a souligné M. Volokhine en donnant en exemple le NASDAQ qui, après une petite baisse technique, «a de nouveau ces derniers jours emmené à la hausse le reste des indices».

Avec des investisseurs qui craignent de rater les prochains gains, le marché «se nourrit de sa propre dynamique», a-t-il estimé.

Sur le front des valeurs, le laboratoire Alexion Pharmaceutical a bondi de 7,2%. Selon un article du New York Times, le fonds d'investissement activiste Elliott Management a pris une participation dans la société et appelé sa direction à faire plus pour doper le prix de son action.

Le marché a aussi profité de la vigueur du secteur de l'énergie, galvanisé par la progression des cours du brut échangé à New York et à Londres: l'indice le représentant au sein du S&P est monté de 0,9%.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse,  les investisseurs ayant bien accueilli les solides données sur le marché de l'emploi aux États-Unis et le raffermissement du cours du pétrole brut.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 80,39 points pour terminer la séance à 16 096,07 points. Tous les secteurs du TSX ont affiché des gains, sauf celui des télécommunications, qui a retraité de 0,6%.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 77,76 cents US, en baisse de 0,10 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a gagné 67 cents US à 57,36 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or lâchait 4,70 $ US à 1248,40 $ US l'once. Le cours du cuivre a grimpé de 1 cent US à 2,98 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne