L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a annoncé mercredi un programme de rachats d'actions dans la limite de 4 millions de titres, soit plus de 4% du capital, une opération qui sera menée à partir de jeudi jusqu'au 29 décembre.

Les actions ainsi rachetées sont destinées à être annulées, a précisé la société dans son communiqué.

Le rachat pourrait porter au total sur plus de 241 millions d'euros (354 millions de dollars) au cours de clôture de mercredi, à 60,34 euros (88,64 $).

Cette opération s'inscrit dans le cadre des autorisations données par l'assemblée générale du 22 septembre, qui autorise un programme de rachat d'actions dans la limite de 10% du capital social, selon le communiqué.

La famille fondatrice Guillemot a récemment renforcé son contrôle à environ 22% des droits de vote de l'éditeur de jeux, avec environ 15% du capital, tandis que Vivendi est son premier actionnaire avec quelque 27% du capital et 25% des droits de vote.

Vivendi, qui s'est déjà emparé de l'éditeur de jeux mobiles Gameloft (fondé par la famille Guillemot) à l'issue d'une OPA, veut continuer à se renforcer dans le jeu vidéo.

Mais la direction d'Ubisoft est opposée à tout rapprochement avec le groupe de Vincent Bolloré et cherche à empêcher une prise de contrôle rampante ou une OPA du groupe.

Or, à la mi-novembre, Vivendi bénéficiera de votes doubles sur une partie de sa participation en vertu de la loi Florange et dépassera le cap des 30% des droits de vote.

Le franchissement de ce seuil contraint en principe Vivendi à déclencher une offre publique d'achat (OPA) sur Ubisoft sauf s'il décide de céder sa participation ou de retirer une partie de ses options du nominatif pour les détenir «au porteur», c'est-à-dire dans des conditions d'anonymat.