La Bourse de Toronto a clôturé en baisse mardi, victime d'une contre-performance de la grande majorité de ses secteurs.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a rendu 42,11 points pour terminer avec 15 474,12 points. Tous les secteurs, à l'exception de celui de l'industrie, ont perdu des plumes.

Le secteur des matériaux, qui regroupe les actions de plusieurs sociétés minières et aurifères, a encaissé le revers le plus important, avec un recul de 1,07 %.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 80,84 cents US, en baisse de 0,19 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

Bourses américaines

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé mardi, entre le rebond du secteur technologique et une intervention nuancée de la présidente de la banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a cédé 0,05% tandis que le Nasdaq a gagné 0,15%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a perdu 11,77 points, à 22 284,32 points et le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 9,57 points, à 6380,16 points.

L'indice élargi S&P 500 est resté quasiment stable, augmentant de 0,01%, ou 0,18 point, à 2496,84 points.

Les indices, après un début de séance nettement dans le vert, se sont stabilisés un peu au-dessus de l'équilibre avant de perdre de l'élan en toute fin de journée.

Ils ont été soutenus par le rebond de plusieurs grands noms de la technologie, qui regagnaient du terrain après une séance difficile.

Facebook est ainsi monté de 0,82% à 164,21 dollars au lendemain de sa pire séance depuis novembre 2016.

Apple, qui avait perdu plus de 5% au cours des quatre dernières séances, a gagné 1,72% à 153,14 dollars.

L'indice regroupant les valeurs du secteur au sein du S&P 500 a terminé en hausse de 0,40%, enregistrant la plus forte avancée.

Intervention de la Fed

Le marché a par ailleurs accueilli prudemment une nouvelle intervention de la présidente de la Fed, Janet Yellen.

Tout en restant persuadée que le faible niveau de l'inflation était «probablement temporaire», Mme Yellen a reconnu qu'elle et ses confrères de la Fed avaient peut-être «mal jugé» les raisons de ce phénomène.

«Le marché semble avoir interprété ses propos comme si la Fed se laissait la possibilité de dire que ses calculs n'étaient pas corrects et laissait ainsi la porte ouverte au maintien d'une politique monétaire accommodante», a estimé Maris Ogg de Tower Bridge Advisors.

Après avoir modestement relevé les taux d'intérêt à trois reprises depuis l'élection de Donald Trump en novembre 2016, la Fed prévoit pour l'instant de les relever encore une fois cette année.

Les tensions entre Washington et Pyongyang sont aussi restées à l'esprit des investisseurs. «Tant que la situation n'évoluera pas vers une solution plus définitive, qu'elle soit diplomatique ou militaire, la menace de ce conflit continuera à planer sur les marchés», a estimé Peter Cardillo de First Standard Financial.

Démission chez Equifax

Le marché obligataire reculait: signe d'un moindre intérêt, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans progressait vers 16 h 40 à 2,233% contre 2,220% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,773% contre 2,762% à la précédente clôture.

La progression des rendements obligataires, ainsi que le renforcement du dollar, sont deux éléments «empêchant le marché d'avancer plus franchement», selon M. Cardillo.

Parmi les valeurs du jours, la société d'informations sur les crédits Equifax a gagné 0,91% à 106,05 dollars après la démission de son PDG Richard Smith suite au piratage informatique dont a été victime l'entreprise et qui a potentiellement compromis les données personnelles de quelque 143 millions d'Américains.

Red Hat, l'éditeur de logiciels libres comme Linux, est monté de 4,08% à 110,07 dollars après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

L'équipementier sportif Nike (+0,88% à 53,70 dollars) devait publier ses résultats après la clôture.

Le géant chinois de la distribution en ligne Alibaba, coté à New York, a cédé 1,29% à 167,40 dollars.

Le groupe a pris le contrôle pour 807 millions de dollars d'une société spécialisée dans la logistique, Cainiao Network, et a fait part de son intention de dépenser plus de 15 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour étendre son réseau logistique.

Le fabricant de puces Nvidia est monté de 0,56% à 171,96 dollars après avoir présenté plusieurs partenariats avec des entreprises chinoises, dont Huawai et Lenovo dans le domaine de l'intelligence artificielle.

- Avec La Presse canadienne