Les cours du pétrole new-yorkais se sont légèrement repliés lundi, peinant à se rapprocher du seuil des 50 dollars en attendant l'issue d'une réunion de membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) sur le respect de quotas de production.

Le cours du baril de «light sweet crude», référence américaine du brut, a terminé à 49,39 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex), perdant 19 cents par rapport à vendredi.

Pour la première fois depuis mai, le baril a fait une incursion la semaine dernière au-dessus de la barre symbolique des 50 dollars.

Mais «à chaque fois qu'on se rapproche d'un baril à 50 dollars, on voit des prises des positions destinées à se protéger», a commenté Mark Waggoner d'Excel Futures. «On ne devrait pas monter beaucoup au-dessus de 51 dollars dans l'immédiat, mais plutôt vendre un peu avant de rester autour de ce niveau», a-t-il anticipé.

«Le marché a l'air d'avoir atteint un plafond, au moins temporairement», a aussi estimé Gene Mc Gillian de Tradition Energy.

Pour une progression plus franche, «il faudrait qu'on voit plusieurs signaux montrant que les réductions de production décidées par l'OPEP et la Russie ont vraiment un impact sur les réserves mondiales de brut», a-t-il indiqué.

L'OPEP et d'autres pays partenaires ont décidé fin 2016 de réduire leurs extractions jusqu'en mars 2018 pour limiter l'offre sur le marché mondial et tenter de redresser les prix du baril.

Plusieurs de ces pays se retrouvaient lundi et mardi à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, pour évoquer le respect de ces quotas de production et la façon de les évaluer.

La production de certains pays a en effet dépassé les objectifs fixés au cours des derniers mois, laissant émerger des doutes sur la capacité de l'OPEP à parvenir à ses fins.

«Les investisseurs préfèrent attendre de voir ce qui va se passer à la réunion de l'OPEP. Les grands producteurs vont vouloir imposer le respect des objectifs», a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Toutefois, «rien de fondamentalement nouveau ne devrait sortir de cette rencontre», a nuancé Matt Smith de Clipper Data.

Le marché a pu être influencé selon lui par une note d'analystes de la banque JPMorgan, qui considèrent que leur estimation d'un baril de WTI à 42 dollars en moyenne en 2018 pourrait être «trop optimiste».