Wall Street a terminé en légère baisse lundi, la correction dont sont victimes les valeurs phares du secteur technologique se poursuivant: le Dow Jones a perdu 0,17% et le Nasdaq 0,52%.
Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a reculé de 36,30 points à 21 235,67 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 32,45 points à 6175,46 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 2,38 points, soit 0,10%, à 2429,39 points.
«Ce que l'on voit c'est une rotation sur le marché des actions», a mis en avant Peter Cardillo, économiste en chef de First Standard Financial.
«C'est la poursuite de ce qui s'est passé vendredi quand les investisseurs sont sortis des valeurs technologiques pour aller vers les financières et l'énergie», a continué Karl Haeling de LBBW.
Au sein du Dow Jones, le géant de l'informatique Apple a perdu 2,5% au cours de la séance, et son concurrent Microsoft 0,8% .
Hors de l'indice phare de Wall Street, la maison-mère de Google, Alphabet a reculé de 0,7%, le spécialiste du commerce en ligne Amazon de 1,4% et le réseau social Facebook de 0,8%.
Les grands noms de la technologie avaient fait figure de locomotive de Wall Street depuis le début de l'année, permettant au Nasdaq de faire mieux que les autres indices.
«Les titres technologiques valent cher et quand vous regardez les valeurs financières ou de l'énergie, qui ont baissé lors des derniers mois, elles sont plus attractives», a continué Karl Haeling.
Ce mouvement s'est poursuivi lundi pour l'énergie avec, au sein du Dow Jones, les majors pétrolières Chevron et ExxonMobil en hausse respectivement de 1,5% et de 0,97%.
La tendance a été en revanche plus mitigée pour le secteur financier avec, au sein de l'indice vedette, une légère hausse de 0,02% pour JPMorgan mais une baisse de Goldman Sachs (-0,24%).
La séance a été dépourvue d'indicateur économique majeur aux États-Unis et les investisseurs ont déjà les yeux rivés vers les deux jours de réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) mardi et mercredi.
Une hausse des taux de la banque centrale américaine à cette occasion est très largement anticipée.
Le principal inconnu réside dans les termes choisis dans le communiqué devant être publié à l'issue de cette réunion et sur le ton employé par la présidente de la Fed, Janet Yellen, lors de sa conférence de presse, qui seront vus comme autant d'indices sur la trajectoire monétaire américaine pour le reste de l'année.
Parmi les autres valeurs du Dow Jones, le conglomérat industriel General Electric (GE) a pris 3,6% à la suite de l'annonce du départ de son PDG Jeff Immelt après 16 ans de règne. Le groupe a entamé un recentrage vers ses racines industrielles afin de tourner la page douloureuse de la crise financière.
Les actions du secteur de la technologie ont entraîné l'indice de référence de la Bourse de Toronto dans leur chute, pendant que le dollar canadien s'appréciait dans la foulée des déclarations optimistes de la numéro deux de la Banque du Canada.
L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 89,41 points pour clôturer à 15 383,80 points.
Le secteur des technologies de l'information a plongé de 2,03%, notamment en raison du déclin des titres de BlackBerry et de Groupe CGI. Ce secteur a enregistré de solides gains cette année et certains investisseurs jugent qu'il est temps pour eux de retirer leurs profits.
De son côté, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 74,54 cents US, en hausse de 0,21 cent US par rapport à son cours moyen de vendredi. Le huard a été soutenu par les commentaires de Carolyn Wilkins, de la Banque du Canada. La première sous-gouverneure de la banque centrale a profité d'un discours pour dire que l'institution était encouragée par la généralisation de la vigueur économique, qui permet d'observer une croissance dans 70 pour cent de ses industries.
À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 25 cents US à 46,08 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a perdu 2,50 $ US à 1268,90 $ US l'once. Le prix du cuivre a reculé de 3 cents US à 2,62 $ US la livre.
- Avec La Presse canadienne