La Bourse de Toronto a rebondi de près de 200 points vendredi, récupérant toute les pertes encaissées la veille grâce à la progression de l'ensemble de ses secteurs.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a pris 185,34 points pour clôturer à 15 582,04 points, après avoir laissé filer 146,44 points la veille.

Le cours du pétrole brut a regagné une partie de ses pertes après avoir reculé la veille à son plus faible niveau depuis la fin novembre.

Le prix du baril a gagné vendredi 70 cents US à 46,22 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Cependant, cette modeste reprise ne change pas les perspectives pour la trajectoire future de cette ressource naturelle, a prévenu M. Pashootan.

«La bonne nouvelle, c'est que le prix du pétrole ne dégringole plus, mais je ne prendrais pas trop mes aises.»

Les prix du brut devraient être soumis à une certaine pression pendant encore six à douze mois, a-t-il poursuivi, ajoutant qu'il était toujours possible de les voir glisser sous la barre des 40 $ US pendant cette période.

De son côté, le dollar canadien a atteint le cours moyen de 72,93 cents US, en hausse de 0,17 cent US par rapport à la veille.

Selon M. Pashootan, la décision de la Réserve fédérale des États-Unis, plus tôt cette semaine, de ne pas modifier son taux d'intérêt directeur, a offert un certain soutien au huard.

Ailleurs à la Bourse des matières premières de New York, le cours du lingot d'or a reculé de 1,70 $ US à 1226,90 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre s'est apprécié de 1,7 cent US à 2,53 $ US la livre.

Wall Street a légèrement monté, parvenant à accrocher des records malgré son manque d'entrain après de bons chiffres de l'emploi et un rebond du pétrole: le Dow Jones a pris 0,26% et le Nasdaq 0,42%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a progressé de 55,47 points à 21 006,94 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, a gagné 25,42 points à 6100,76 points et l'indice élargi S&P 500 9,77 points, soit 0,41%, à 2399,29 points, atteignant tous deux de justesse des sommets jamais vus à la clôture.

Wall Street a, dans un premier temps, baissé «parce que le risque de resserrement monétaire de la Fed est plus important qu'avant», a expliqué Chris Low de FTN Financial. «Mais elle est remontée parce qu'il semble avéré que la faiblesse du premier trimestre n'était liée qu'à des facteurs météorologiques.»

Le taux de chômage est tombé en avril aux États-Unis à son plus bas niveau en une décennie, à 4,4%, tandis que les créations d'emplois ont vivement rebondi, avec 211 000 emplois de plus après seulement 79 000 en mars (chiffre révisé à la baisse).

«Le rythme reste plus que suffisamment rapide pour orienter le chômage à la baisse», a commenté Jim O'Sullivan de HFE dans une note.

Ces chiffres, couvrant le début du deuxième semestre, semblent donner raison à la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a estimé mercredi que le ralentissement de la croissance au premier trimestre (à 0,7% en rythme annualisé) ne devrait être que «temporaire».

«Cela signifie qu'une hausse des taux en juin est pratiquement certaine», a commenté Chris Low, la Réserve fédérale américaine (Fed) n'ayant procédé pour l'instant qu'à un seul resserrement monétaire cette année.

Seuls bémols dans le rapport mensuel sur l'emploi, la participation au marché du travail a légèrement reculé tandis que la croissance du salaire moyen décélère légèrement sur un an.

Plus largement, «l'incertitude politique persiste après le passage la veille du projet de loi sur la santé à la Chambre des représentants et tandis que la France fait face au second tour de l'élection présidentielle française», ont énuméré les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Parmi les valeurs du Dow Jones, IBM a perdu 2,5% après l'annonce du milliardaire américain Warren Buffett de la vente d'un tiers de la participation que détenait son fonds Berkshire Hathaway dans le groupe informatique en difficulté.

- Avec l'Agence France-Presse