La Bourse de Toronto a clôturé la séance de lundi en baisse, tirée vers le bas par les cours du pétrole brut, pendant que les grands indices boursiers américains restaient essentiellement stables.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a glissé de 48,17 points à 15 442,32 points. Les pertes de la plupart des secteurs ont été partiellement contrebalancées par les gains des titres de sociétés aurifères.

Le secteur des matériaux, qui regroupe notamment les actions de sociétés aurifères, a offert la meilleure performance du TSX lundi, avec un gain de 0,9%. Le seul autre secteur à afficher une hausse était celui des technologies de l'information, avec une maigre croissance de 0,03 %.

Pendant ce temps, les secteurs torontois de l'énergie et de la finance, qui pèsent lourd dans la composition de l'indice phare, ont cédé respectivement 0,47 %et 0,5%.

De son côté, le dollar canadien s'est déprécié de 0,10 cent US à 74,88 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a lâché 40 cents US à 48,91 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a grimpé de 3,80 $ US à 1234 $ US l'once. Le prix du cuivre a pour sa part reculé de 2 cents US à 2,67 $ US la livre.

Wall Street a terminé sans tendance une séance terne et manquant d'élan, les investisseurs restant attentifs aux déclarations des responsables de la Réserve fédérale (Fed) et aux développements politiques: le Dow Jones a perdu 0,04%, mais le Nasdaq a pris 0,01%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones a cédé 8,76 points à 20 905,86 points alors que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,53 point à 5901,53 points. L'indice élargi S&P 500 a lâché 4,78 points, soit 0,20%, à 2373,47 points.

«On n'a pas bougé», a commenté Chris Low, de FTN Financial. «Tout le monde a regardé la déposition de (James) Comey et réfléchit à ce que cela peut bien vouloir signifier.»

Le directeur du FBI a infligé lundi un double revers politique à Donald Trump en confirmant enquêter sur une possible collusion avec la Russie pendant la campagne électorale, et en battant en brèche les accusations de mise sur écoute de la Trump Tower par Barack Obama.

Mais sur le plan de la présidence de M. Trump, «ce qui compte vraiment c'est l'ampleur, l'échéance et la forme que prendront les baisses d'impôts qu'il proposera en mai», a pour sa part estimé Ian Shepherdson de Pantheon dans une note.

Autres interventions sur lesquelles les investisseurs ont gardé un oeil, celles des responsables de la Fed, qui vont s'étaler sur toute la semaine après la hausse sans surprise des taux mercredi.

Pour l'avenir, la Fed «n'a pas eu l'air plus encline au resserrement monétaire (...) et je pense que c'est ce que l'on voit avec ses responsables pour l'instant», a commenté Art Hogan de Wunderlich Securities, jugeant par ailleurs le marché «attentiste» en l'absence d'indicateurs économiques américains en ce début de semaine.

Au sein du Dow Jones, le premier constructeur mondial d'engins de chantier Caterpillar a enregistré un très léger déclin de ses ventes totales, mais une hausse de celles des engins destinés au secteur de la construction. Cela a semblé enrayer la forte chute de ses ventes depuis plusieurs années, souffrant particulièrement du ralentissement de l'activité minière, et a fait progresser son titre de 2,68%.

Toujours au sein de l'indice phare, le géant du divertissement Disney a pris 0,85%, son adaptation filmée de La Belle et la Bête effectuant un démarrage tonitruant au box-office américain.