Wall Street est restée en hausse lundi, engrangeant un record grâce à l'élan donné vendredi par d'excellents chiffres sur l'emploi aux États-Unis, prolongés par l'essor des Bourses asiatiques et européennes: le Dow Jones a gagné 0,44% et le Nasdaq 0,64%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a pris 80,19 points à 18 226,93 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 31,88 points à 4988,64 points. L'indice élargi S&P 500 a battu un record de clôture qui tenait depuis mai 2015 à 2137,16 points, soit une hausse de 0,34% ou 7,26 points.

«La journée a été sans actualité, mais nous restons sur la séance solide que nous avons eue vendredi», où le S&P était resté à un cheveu de son record, a commenté Bill Lynch, chez Hinsdale Associates.

Les analystes de Charles Schwab estimaient pour leur part que Wall Street était entraînée par la remontée des autres grandes places du monde, bénéficiant elles-mêmes du fait que «les inquiétudes pour la croissance mondiale continuent à s'apaiser après les chiffres de vendredi meilleurs que prévu sur l'emploi aux Etats-Unis, et des développements politiques, surtout au Japon, qui contribuent à apporter de la bonne humeur».

La large victoire aux sénatoriales japonaises de la coalition de droite menée par le Premier ministre Shinzo Abe, qui a promis de renforcer sa politique économique dite «abenomics», a fait bondir la Bourse de Tokyo et contribué à porter les Bourses européennes.

La progression de Wall Street est restée un peu plus mesurée, les investisseurs semblant vouloir limiter la prise de risque avant les résultats d'entreprises du deuxième trimestre qui commencent à déferler cette semaine.

Les bénéfices des entreprises du S&P 500 devraient enregistrer un nouveau recul sur un an, pour le cinquième trimestre de suite, mais «il se pourrait que les bénéfices dépassent les attentes», a fait valoir M. Lynch. En outre «si les prévisions (avancées par les dirigeants d'entreprises) sont positives (...), il y a une marge de progression», selon lui.

Reste que la remontée des indices à des niveaux très élevés «sème le trouble chez beaucoup de gestionnaires de portefeuilles, moi compris, très franchement», a déclaré Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management.

«Je me serais attendu à plus de prudence» à l'orée de la saison des résultats, mais «les gens se reportent sur les actions parce que le marché obligataire a un rendement nul», a-t-il estimé.

L'avionneur Boeing a de son côté revu à la hausse de 4,1% ses prévisions de marché à 20 ans, qu'il estime à plus de 39 600 nouveaux avions pour une valeur de 5900 milliards US. L'action a pris 1,50% .

La chaîne de cafés Starbucks a cédé 0,34%  après l'annonce d'une hausse de salaire de ses employés aux Etats-Unis.

Le constructeur de voitures électriques de luxe Tesla a bondi de 3,69% à 224,78 $US après un message mystérieux de son patron fondateur Elon Musk, qui a annoncé sur Twitter travailler «sur la partie 2 du grand plan secret de Tesla». Une promesse alléchante au moment où le titre a souffert d'une enquête des autorités sur un accident mortel survenu avec l'un de ses véhicules alors qu'il était en mode autopilote.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a bondi de 98,13 points (0,7%) pour clôturer à 14 357,97 points, soutenu par le secteur des métaux et minerais et par celui de la finance.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 65 cents US à 44,76 $ US le baril, ce qui a exercé une pression à la baisse sur le dollar canadien. Le huard a perdu 0,48 cent US à 76,21 cents US.

Le prix du lingot d'or a reculé de 1,80 $ US à 1356,60 $ US l'once, tandis que celui du cuivre a gagné 3 cents US à 2,15 $ US la livre.