Wall Street a nettement monté jeudi, non seulement en suivant les cours pétroliers comme depuis le début de la semaine, mais aussi aidée par de bons chiffres sur l'économie américaine: le Dow Jones a pris 1,29% et le Nasdaq 0,87%.

Wall Street a nettement monté jeudi, non seulement en suivant les cours pétroliers comme depuis le début de la semaine, mais aussi aidée par de bons chiffres sur l'économie américaine.

La Bourse de Toronto a clôturé la journée relativement stable, les gains du secteur de la finance ayant contrebalancé le recul du secteur des métaux.

Le dollar canadien a donné des signes de vigueur, s'emparant de plus de trois quarts de cent US. Il a terminé la séance à 73,85 cents US, en hausse de 0,79 cent US.

Sur le marché, les investisseurs ont traversé une séance sans grand bouleversements et l'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a avancé de 13,33 points à 12 753,60 points, les gains du secteur de la finance ayant contrebalancé le recul du secteur des métaux.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 212,30 points à 16 697,29 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 21,90 points à 1951,70 points et que l'indice composé du Nasdaq s'est emparé de 39,60 points à 4582,21 points.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a glissé de 92 cents à 33,07 $ US le baril, tandis que le prix du lingot d'or a perdu 30 cents US à 1238,80 $ US l'once et que le prix du cuivre a reculé de 3 cents US à 2,07 $ US la livre.

Comme la veille, Wall Street a connu une séance hésitante, baissant immédiatement après l'ouverture pour peu à peu se redresser et finir en hausse, et elle a profité du fait que «les cours du pétrole se sont un peu renforcés», comme l'a noté Sam Stovall, de Standard and Poor's Global Intelligence.

Eux aussi incertains, les cours du pétrole, que Wall Street et les autres Bourses suivent de façon particulièrement étroite depuis le début de la semaine, ont fini par monter jeudi dans un marché toujours partagé entre pessimistes et optimistes devant la possibilité d'un prochain rééquilibrage de l'offre et de la demande.

Finalement favorable, l'influence du marché pétrolier s'est ajoutée aux «effets positifs d'indicateurs qui témoignent d'une lueur d'espoir pour l'économie» aux États-Unis, selon les termes d'Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Les chiffres américains du jour se sont en effet révélés positifs, en premier lieu un rebond plus important que prévu des commandes de biens durables en janvier, auquel s'ajoute l'annonce d'inscriptions hebdomadaires au chômage un peu plus élevées que prévu mais toujours nettement sous la barre des 300 000.

Néanmoins, certains observateurs restent prudents face à la hausse de Wall Street et, plus largement, face au net rebond qu'elle enregistre depuis deux semaines après un début d'année difficile avec un recul au plus bas depuis deux ans pour le Dow Jones.

«Je pense que l'on est en train d'enregistrer un rebond technique car le marché était allé trop bas», a conclu M. Stovall. «Certains investisseurs pensent que ce n'est qu'un sursaut et que l'on pourrait retomber au plus bas.»

Fiat Chrysler avance

Comme depuis le début de la semaine, le secteur de la distribution était sur le devant de la scène avec une série de résultats trimestriels, dont plusieurs ont d'abord été accueillis avec scepticisme en début de séance avant que les titres concernés rebondissent.

Dans les vêtements, L Brands, notamment propriétaire de la marque de lingerie Victoria's Secret, qui a annoncé une hausse de ses ventes et bénéfices trimestriels mais fait état de prévisions jugées timides pour 2016, a ainsi ouvert dans le rouge pour se redresser et finir en hausse de 2,98% à 85,67 dollars.

De même les grands magasins Kohl's ont entamé la séance en baisse mais ont fini en progression de 2,66% à 46,67 dollars après l'annonce d'une petite avancée de leurs ventes à périmètre comparable, même si leur bénéfice net a nettement baissé.

Best Buy, chaîne spécialiste de l'électronique, s'est elle aussi redressé en séance pour finir sur une hausse de 2,45% à 32,24 dollars, malgré une baisse de ses ventes et de ses bénéfices, après avoir nettement relevé le dividente versé à ses actionnaires.

Dans l'ameublement, rien n'a en revanche sauvé le groupe Restoration Hardware, qui a fait état de résultats jugés très décevants et s'est écroulé de 25,87% à 38,49 dollars.

En dehors des résultats du jour, le géant des sodas Coca-Cola a gagné 0,57% à 44,16 dollars sans souffrir de la baisse de sa note par Standard and Poor's qui estime que ses projets de désengagement des activités d'embouteillage ne suffiront pas à réduire sa dette.Le constructeur automobile Fiat Chrysler (FCA) a pris 3,06% à 6,40 dollars sur fond de spéculations en Italie sur les avantages d'un éventuel rapprochement avec le français PSA.

Le marché obligataire avançait. Vers 21H30 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 1,700% contre 1,746% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,582%, contre 2,609% précédemment. 

-Avec La Presse Canadienne, à Toronto