Wall Street a fini vendredi en forte hausse, la reprise du marché du pétrole combinée à un bon indicateur ayant convaincu les investisseurs d'imiter le rebond des marchés européens: le Dow Jones a gagné 2,00% et le Nasdaq 1,66%.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 313,66 points à 15 973,84 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 70,67 points à 4337,51 points, à la veille d'un week-end de trois jours.

L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a progressé de 35,70 points, soit 1,95% à 1864,78 points.

«C'est un rebond qui s'appuie sur les prix du pétrole, avec des ventes de détail meilleures que prévu, et la conviction qu'on était allés trop bas pendant trop longtemps, et qu'il était temps de reprendre son souffle en contrant la tendance» à la baisse enclenchée une semaine plus tôt, a commenté Sam Stovall, chez Standard and Poor's Capital IQ.

Le prix du baril de pétrole échangé sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) s'est envolé de 12% vendredi sur fond de nouvelles rumeurs sur une baisse de production dans l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de signes encourageants sur une résorption aux États-Unis.

Par ailleurs, les investisseurs ont pu saluer de bons chiffres sur les ventes de détail, qui ont augmenté de 0,2% en janvier, et même de 0,4% hors carburant. C'est de bon augure pour l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique aux États-Unis.

Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management, a également interprété des propos du président de la Réserve fédérale de New York William Dudley, qui selon lui «a dit essentiellement qu'il n'y aurait pas de hausse de taux d'intérêt en mars».

M. Dudley a notamment relevé le risque que font peser sur la croissance et l'économie américaines «d'importants chocs» extérieurs, alors que les marchés financiers mondiaux connaissent de fortes turbulences.

Mais tant M. Stovall que M. Blicksilver craignaient que ce rebond, resté un peu moins enthousiaste que celui des grandes Bourses européennes, tourne court prochainement.

«Les valorisations sont encore élevées», a noté M. Stovall, vu la médiocrité de la progression des bénéfices d'entreprises attendue cette année.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s'affichait 1,734% contre 1,650% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,594%, contre 2,504% précédemment.