Wall Street a terminé sans direction mardi, gagnée par un regain de frilosité en plein plongeon des prix du pétrole et après une série de publications d'entreprises plus pessimistes que prévu.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, après que la décision de l'Arabie saoudite de réduire le prix du pétrole à ses consommateurs américains eut fait retraiter le cours de l'or noir à un creux de trois ans, ce qui a déclenché un désinvestissement dans le secteur de l'énergie. Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,41 cent US à 87,64 cents US, un creux de cinq ans.

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Les marchés à la clôture :



TSX 14 390,43 / -147,19 (-1,01%)

Dow Jones 17 383,71 / 17,47 (0,10%)

S&P 500 2 012,07 / -5,74 (-0,28%)

NASDAQ 4 623,64 / -15,27 (-0,33%)

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Dès l'ouverture, les indices new-yorkais ont fait grise mine, ouvrant dans le rouge, malgré un petit regain de vigueur du Dow Jones en deuxième partie de séance.«Le marché américain s'est montré particulièrement solide ces derniers jours et il est normal qu'il respire un peu», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Certes, «la chute des prix du brut et l'approfondissement du déficit commercial n'ont rien arrangé» et ont encouragé «quelques bénéfices après de bonnes performances», a-t-il noté.

Les investisseurs ont observé avec une angoisse croissante la dégringolade des prix du pétrole sur le marché mondial, craignant son impact économique sur des grands noms de l'énergie américains tels que les majors pétrolières ExxonMobil et Chevron. Membres du l'indice Dow Jones.

Plombé par la vigueur du dollar et une stratégie des prix jugée inquiétante du chef de file de l'OPEP, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, l'Arabie saoudite, le brut a chuté à des plus bas depuis trois ans à New York et quatre ans à Londres.

Le secteur énergétique représente un peu plus de 10% du S&P 500.

Côté indicateurs, l'annonce d'un déficit commercial bien plus important que prévu en septembre, sur fond de repli des exportations et d'un déséquilibre record avec la Chine, a accentué la frilosité des courtiers, tout comme le nouveau repli des commandes reçues par les industries manufacturières américaines en septembre.

Wall Street est aussi restée sur ses gardes alors que se tenaient mardi les élections législatives de mi-mandat aux États-Unis.

Ce scrutin pourrait donner aux républicains une majorité au Congrès pour la première fois depuis 2006 si le parti l'emportait au Sénat, la Chambre haute américaine. Une victoire qui serait plutôt bien accueillie à Wall Street, où les investisseurs aspirent à l'adoption d'un ton jugé plus favorable au monde des affaires.

Les perspectives moroses de certaines entreprises américaines ayant fait état de leurs résultats trimestriels, comme le groupe de cosmétiques Estée Lauder, le voyagiste en ligne Priceline et la star américaine du prêt-à-porter de luxe Michael Kors,  ont également assombri l'humeur du marché.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a reculé à 2,342% contre 2,348% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,053% contre 3,066%.