Wall Street s'est nettement appréciée mercredi, dopée par un bon indicateur immobilier américain qui a stimulé l'appétit des investisseurs après deux séances consécutives de baisse: le Dow Jones s'est adjugé 0,90% et le Nasdaq 1,03%.

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Les marchés à la clôture :



TSX -5,13 (-0,03%) à 15 120,54

Dow Jones +154,19 (0,90%) à 17 210,06

S&P 500 +15,53 (0,78%) à 1 998,30

NASDAQ +46,53 (1,03%) à 4 555,22

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Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a grimpé de 154,19 points à 17.210,06 points et le Nasdaq 46,53 points à 4.555,22 points.

L'indice élargi S&P 500 a gagné 0,78%, soit 15,53 points, à 1.998,30 points.

Après un début hésitant et une brève incursion de l'ensemble du marché en territoire négatif, les indices se sont fermement installés dans le vert avant d'accentuer leur hausse.

«Comme il semble que ce soit le cas souvent depuis 18 mois, chaque retrait du marché ne dure que quelques jours puis les investisseurs affluent et en profitent pour acheter des actions», a commenté Michael James, de Wedbush Securities.

La Bourse new-yorkaise avait nettement cédé du terrain au cours des deux dernières séances.

Un bon indicateur immobilier publié dans la matinée a suscité la bonne humeur des courtiers, après quelques hésitations, le marché n'ayant «pas vu beaucoup de bonnes nouvelles dans ce secteur dernièrement», a commenté Gregori Volokhine, de Meeschaert Financial Services.

Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont grimpé en août à leur plus haut niveau depuis 2008 et enregistré un bond de 18%, qui représente la plus forte progression depuis 22 ans, selon les données publiées mercredi par le département du Commerce.

«Cela apaise certaines craintes sur un pilier de l'économie américaine, surtout que depuis la crise de 2008, on est très loin d'avoir récupéré tous les emplois perdus dans l'immobilier», a encore souligné M. Volokhine.

Et, le fait «qu'il n'y ait pas de composante inflationniste dans ce chiffre rassure aussi» le marché en ne faisant pas craindre une réaction de la Réserve fédérale américaine (Fed) et des signes d'un éventuel resserrement anticipé de sa politique monétaire.

Des inquiétudes sur la solidité de l'économie européenne ont toutefois pesé dans la matinée sur le moral d'une partie des investisseurs, notamment à la suite d'un chiffre décevant sur la confiance du monde des affaires en Allemagne.

L'escalade des tensions au Moyen-Orient après le déclenchement mardi de frappes des États-Unis et de ses alliés arabes sur les jihadistes en Syrie, pesait aussi, dans une certaine mesure, sur les indices.

Débuts sans éclat pour Citizens

Les opérateurs ont par ailleurs surveillé l'introduction en Bourse (IPO) relativement calme de Citizens Financial Group, filiale américaine de la britannique Royal Bank of Scotland, la deuxième plus grosse entrée boursière aux États-Unis de l'année après Alibaba. Son titre a fini à 23,08 dollars, en hausse de 7,35%, loin du bond de 38% enregistré par le géant chinois vendredi pour sa propre IPO.

Wall Street a aussi salué les bénéfices supérieurs aux attentes du spécialiste des articles de maison Bed Bath & Beyond pour le deuxième trimestre de son exercice décalé. Il a décollé de 7,40% à 67,33 dollars.

Le groupe de conseil et de services informatiques Accenture a livré des prévisions annuelles prudentes mercredi, mais a gagné 0,75% à 80,20 dollars.

Les rumeurs sont allées bon train sur des opérations de fusions-acquisitions dans le secteur de la pharmacie, la dernière en date étant un rapprochement entre Actavis (+2,97% à 248,00 dollars) et Salix Pharmaceuticals (-0,98% à 167,52 dollars). La veille, la presse faisait état de discussions entre Pfizer (+0,87% à 30,31 dollars) et Actavis.

Le géant informatique Apple a reculé de 0,89% à 101,73 dollars mercredi, jour du lancement par son rival sud-coréen Samsung d'un nouveau smartphone à écran géant, le Galaxy Note, et par l'équipementier canadien en télécommunications BlackBerry, avec le Passport, moins d'une semaine après le lancement de ses propres téléphones, iPhone 6 et iPhone 6 Plus.

Le géant informatique a aussi souffert de l'annonce du retrait d'une mise à jour de son nouveau logiciel iOS8 proposée plus tôt dans la journée et de commentaires de quelques consommateurs sur la tendance à se déformer de l'iPhone 6 Plus lorsqu'il est placé dans la poche d'un pantalon par exemple.

Le marché obligataire a reculé. Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,569%, contre 2,535% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,283%, contre 3,252% à la précédente clôture.