Les investisseurs canadiens engrangent de beaux rendements pour juillet malgré le passage de la faucheuse qui a rasé jeudi tous les gains du Dow Jones depuis le début de l'année et mis fin à cinq mois consécutifs de croissance pour le S&P 500 aux États-Unis.

Au relevé officiel de juillet, l'indice général S&P/TSX de la Bourse de Toronto affiche une avance de 1,2% pour un rendement de 1,4% en incluant les dividendes obtenus. Toronto tient définitivement sa revanche sur New York avec un impressionnant gain total de 14,5% depuis le 1er janvier, après une performance trois fois moindre l'an dernier.

Les titres québécois ont encore mieux fait. L'indice IQ 30 des valeurs-vedettes québécoises pousse de 2,2% grâce à des titres comme TransForce (+ 12,2%), Power Corporation (+ 8,2%) et Metro (+ 7,8%). Hors indice, on peut aussi souligner le bond de 25,9% du concepteur de logiciels de jeux Amaya et de 18,3% des Industries Lassonde, à la faveur de la conclusion d'importantes acquisitions aux États-Unis.

Premières moissons

Le secteur de la grande consommation a le plus contribué à la récolte canadienne en juillet, comme c'est le cas depuis le début de l'année. Le groupe affiche un rendement de 6,3% pour le mois de juillet et de 17,3% pour l'année en cours. Des entreprises comme Saputo, George Weston et Loblaw ont permis de remplir les tablettes.

Les sociétés financières ont également atteint leurs objectifs. La Banque Nationale s'illustre particulièrement avec un rendement de 7,8% pour le mois. Cela permet au secteur, véritable vache à lait du marché torontois, d'engranger un gain de 4,3% pour la période et de 13,5% depuis le début de l'année.

L'énergie n'y était pas. Les titres de ce secteur se sont corrigés de 2,3%, après leur forte lancée de début d'année. Les petites sociétés pétrolières des Prairies ont particulièrement souffert. Le rendement du groupe énergie pour 2014 totalise tout de même 18,3% jusqu'à maintenant.

Les titres canadiens de petite capitalisation sont globalement en baisse de près de 3% pour le mois. Ils cumulent néanmoins un gain appréciable de 13,2% grâce à un départ canon en début d'année.

La performance du marché canadien est d'autant plus remarquable que les indices des grandes Bourses des pays développés, excluant les États-Unis, terminent le mois de juillet sur une perte de 2%, en moyenne. Le Dow Jones de la Bourse de New York a, pour sa part, abandonné 1,4% de sa valeur.

Pour compléter le portrait, notons que les indices du groupe S&P Dow Jones montrent une baisse des prix des matières premières qui efface les gains précédents, excepté pour les métaux, qui gagnent 3%. L'agriculture a connu une très mauvaise période dans le monde avec une baisse de 9% du S&P GSCI Agriculture pour le mois.