La valeur moyenne des primes versées aux employés du secteur new-yorkais des valeurs mobilières a augmenté de 15 % l'an dernier, à plus de 164 000 $ US, soit le niveau le plus élevé à Wall Street depuis la crise financière de 2008 et le troisième plus élevé de l'histoire, a fait savoir mercredi le contrôleur de l'État de New York.

L'industrie new-yorkaise des valeurs mobilières a été rentable pendant cinq années de suite, a affirmé le contrôleur Thomas DiNapoli. Elle comptait 165 200 travailleurs en décembre, soit 12,6 % de moins qu'avant la crise financière.

Les profits tirés des opérations de courtage de quelque 200 membres de la Bourse de New York - mesure traditionnelle de la rentabilité du secteur des valeurs mobilières - ont totalisé près de 16,7 milliards $ US l'an dernier, en baisse de 30 % par rapport à ceux de 2012.

Bien que les profits de 2013 aient été inférieurs à ceux de l'année précédente, l'industrie a connu une bonne année en dépit de coûteux règlements juridiques et de taux d'intérêt plus élevés, a affirmé M. DiNapoli.

Wall Street a continué à faire preuve de capacité d'adaptation dans un contexte de réglementations changeantes, a ajouté le contrôleur.

Les modifications apportées aux réglementations ont rendu nécessaires de plus grandes réserves et se sont traduites par des mesures destinées à limiter les risques. Les firmes reportent maintenant une plus grande partie de leurs primes, et le rapport du contrôleur pour l'année 2013 comprend des sommes qui avaient été promises les années précédentes.

Le total des primes versées aux employés du secteur des valeurs mobilières de la ville a grimpé de 15 % l'an dernier pour s'établir à 26,7 milliards $ US au cours de la période de décembre à mars, traditionnellement la «saison des primes». Ce montant total a progressé de 44 % au cours des deux dernières années, ce qui est notamment attribuable aux primes reportées.

Par ailleurs, le salaire moyen des travailleurs du secteur des valeurs mobilières de New York, incluant les primes, était de 360 700 $ US en 2012, soit plus de cinq fois celui des autres travailleurs du secteur privé de la ville. L'industrie représentait 22 % de tous les traitements et salaires du secteur privé en 2012, et cinq % des emplois, selon le rapport du contrôleur.