La Bourse de New York a fini en baisse pour la cinquième séance d'affilée alors que les indicateurs américains, notamment sur l'emploi, continuent d'alimenter les craintes sur la politique monétaire du pays.

La Bourse de Toronto a elle aussi terminé dans le rouge, sous la pression d'un secteur financier déçu par les plus récents rapports trimestriels des banques, qui ont donné aux investisseurs le prétexte nécessaire pour tirer davantage profit d'un secteur ayant livré de solides résultats tout au long de l'année.

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Les marchés à la clôture:



TSX 13 200,40 / -104,52 (-0,79%)

Dow Jones 15 821,51 / -68,26 (-0,43%)

S&P 500 1 785,03 / -7,78 (-0,43%)

NASDAQ 4 033,16 / -4,84 (-0,12%)

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Les actions de Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]], de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] et de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] ont toutes perdu du terrain. Des analystes ont cependant fait remarquer que malgré la pression exercée sur les actions bancaires cette semaine - alors que toutes les grandes banques canadiennes dévoilent leurs résultats - le secteur financier affichait encore une hausse de 18% par rapport à l'année dernière.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,33 cent US, à 93,98 cents US.

De bonnes nouvelles économiques sont tombées aux États-Unis jeudi, «et les bonnes nouvelles sont des mauvaises nouvelles» pour le sort des aides massives à la reprise de la banque centrale américaine (Fed), souligne Jack Ablin, de Harris Private Bank.

Sur le front de l'emploi, prioritaire pour la Fed, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé davantage qu'attendu pour la semaine close le 30 novembre. Elles se sont établies à 298 000, en baisse de 23 000 par rapport à la semaine précédente.

Cette surprise arrive au lendemain de bons chiffres sur l'emploi privé aux États-Unis et à la veille d'un rapport très surveillé sur l'emploi et le chômage pour le mois de novembre dans le pays.

Par ailleurs, la progression de l'économie américaine au troisième trimestre a été révisée à 3,6% en rythme annualisé, en forte hausse par rapport à l'estimation du mois dernier.

«Les investisseurs revendent avant que le rapport de vendredi engendre un potentiel mouvement à la baisse», ajoute M. Ablin.

«La plupart ont déjà réalisé des gains cette année comme ils ne l'auraient jamais imaginé (sans ces aides)», estime-t-il, décrivant un retrait jugé prématuré de liquidités sur le marché.

«C'est inhabituel de voir un recul cinq jours de suite en décembre, qui est généralement un mois où les profits sont les plus importants», dit-il. «Les investisseurs attendent souvent janvier pour des raisons fiscales».

Mais le Comité de politique monétaire de la Fed se réunit les 17 et 18 décembre et s'il décide de commencer à réduire ses rachats d'actifs de 85 milliards de dollars par mois, les marchés s'en verront potentiellement affectés.

Une nouvelle Mustang sans grand effet sur le cours de Ford

Au niveau des valeurs, le titre du constructeur automobile américain Ford, qui a présenté sa nouvelle Mustang jeudi, a grignoté 0,72% à 16,74 dollars. Cette voiture sera pour la première fois lancée mondialement, notamment en Asie et en Europe.

Les parts de son rival General Motors se sont appréciées de 0,98% à 39,09 dollars. Le groupe a annoncé au contraire qu'il mettrait fin à la concurrence entre ses marques sur le marché européen à compter de début 2016, en retirant Chevrolet pour laisser le champ libre à ses filiales allemande Opel et britannique Vauxhall.

Le titre de la multinationale de fast-food McDonald's a légèrement baissé (-0,29% à 95,43 dollars) alors que des manifestations d'employés ont eu lieu dans une centaine de villes américaines pour réclamer de meilleurs salaires.

À contre-courant, certaines technologiques ont réalisé des progressions notables, alors qu'Apple n'a finalement grappillé que 0,51% à 571,70 dollars après des informations de presse qui ont révélé la conclusion d'un accord entre le géant informatique californien et China Mobile. L'accord doit permettre à Apple de commercialiser des iPhone sur le marché très convoité de la Chine à travers l'important réseau de cette entreprise de téléphonie.

Les bonds des réseaux sociaux Twitter (+4,42% à 45,62 dollars) et LinkedIn (+3,39% à dollars) ont montré le maintien de l'appétit dans ce domaine des investisseurs, attirés aussi vers Yahoo (+1,94% à 38,87 dollars) ou Intel (2,19% à 24,26 dollars).

Microsoft a lui perdu 2,41% à 38,00 dollars. Le groupe a annoncé vouloir crypter le trafic sur son réseau informatique à cause «d'inquiétudes sérieuses» concernant la surveillance du gouvernement américain.

Le marché obligataire a fini en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a augmenté à 2,862% contre 2,841% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,914% contre 3,907% à la clôture précédente.