Miné par une salve d'indicateurs économiques mitigés aux États-Unis, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, a mis fin vendredi à sa série de huit records historiques d'affilée en terminant en baisse de 0,17%.

À Toronto, le TSX a gagné 30,12 points ou 0,24% à 12 830,03 points.

Selon des résultats définitifs, l'indice Dow Jones Industrial Average a reculé de 25,03 points, à 14 514,11 points, après avoir signé la veille son huitième sommet historique consécutif. Il avait aussi clôturé en hausse pour la dixième séance d'affilée, une première depuis 1996.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 0,30% ou 9,86 points, pour terminer à 3249,07 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500, qui avait aussi jeudi frôlé son propre record (1565,15 points), a baissé de 0,16% (-2,53 points) à 1560,70 points.

«Après une course aussi explosive, il est normal que le marché fasse une pause», selon Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management.

Les investisseurs ont été d'autant plus enclins à se retirer du marché que les données économiques sur l'économie américaine diffusées dans la journée n'étaient pas flamboyantes.

L'annonce d'une chute du moral des ménages en mars à son niveau le plus faible depuis décembre 2011 a en particulier pesé sur les indices.

Et si les autorités américaines ont fait état d'un rebond plus fort que prévu de la production industrielle des États-Unis en février (+0,7%), ce chiffre a été relativisé par le léger ralentissement de l'activité manufacturière de la région de New York en mars.

Les prix à la consommation aux États-Unis ont de leur côté connu en février leur hausse la plus forte en plus de trois ans et demi sous l'effet de la remontée des cours du pétrole, progressant de 0,7% par rapport à janvier. Mais «en enlevant les prix de l'alimentation et de l'énergie, la hausse n'est que de 0,20%», a remarqué Fred Dickson, de DA Davidson.

Le recul des indices a aussi été entraîné «par l'expiration de contrats à terme» ce vendredi, les investisseurs équilibrant leur portefeuille à cette occasion, selon Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

L'accès de faiblesse du marché est toutefois à relativiser, selon Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.

«Chaque fois que les marchés ont avancé ces derniers jours, ce n'était pas de beaucoup», a expliqué l'analyste. L'ascension de la Bourse à des niveaux record «n'est pas alimentée par un sentiment d'exubérance, d'euphorie, c'est une hausse tranquille» qui peut-être sujette à de légers replis.

Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,996% contre 2,033% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,225% contre 3,242% la veille.