La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sur une baisse de plus de 100 points, victime de l'inquiétude entourant l'économie américaine et l'incertitude quant à la façon dont sera reçu le nouveau téléphone intelligent lancé la veille par BlackBerry.                

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 109,21 points pour terminer la séance à 12 685,24 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a reculé de 0,94 point à 1221,41 points.

Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] a, une fois de plus, entraîné le parquet torontois vers le bas au lendemain du lancement de sa nouvelle gamme de téléphones intelligents. L'action de la société, qui prévoit changer son nom pour BlackBerry, a cédé jeudi 94 cents, soit 6,8 %, pour clôturer à 12,92 $, après avoir culbuté de près de 12 % mercredi.

«Il y a quelques raisons pour expliquer la faiblesse que nous observons (et) l'une d'entre elles réside dans le fait que le titre a connu une croissance phénoménale et que les investisseurs réalisent des prises de profits», a expliqué Jennifer Dowty, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie.

Mais la disponibilité des nouveaux téléphones a fait sourciller certains observateurs. En effet, les consommateurs américains ne pourront pas mettre la main sur le nouveau BlackBerry Z-10 avant le mois de mars, soit un mois plus tard que les Canadiens.

«Plusieurs analystes croyaient que le lancement aurait lieu au Canada et aux États-Unis en même temps et que cela aurait lieu en février. Puis nous nous sommes fait dire qu'il faudrait attendre jusqu'à la mi-mars aux États-Unis. C'est certainement une déception», a affirmé Mme Dowty.

Ces dernières semaines, l'action de RIM avait grimpé de 200 % par rapport à son creux des 52 dernières semaines, soit 6,10 $, atteint en septembre.

Le dollar canadien a terminé la journée au-dessus du niveau de la parité avec le billet vert américain pour la première fois depuis que la Banque du Canada a signalé, la semaine dernière, qu'elle laisserait ses taux d'intérêt à leur faible niveau plus longtemps que prévu.

Le huard s'est apprécié de 0,42 cent US à 100,27 cents US, après que Statistique Canada eut fait état d'une hausse de 0,3 % du produit intérieur brut du pays en novembre, un gain supérieur à celui de 0,2 % attendu par les économistes.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 49,84 points à 13 860,58 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a glissé de 0,18 point à 3142,13 points et que l'indice élargi S&P 500 a effacé 3,85 points à 1498,11 points.

Tous les secteurs du TSX ont retraité jeudi, exception faite d'un léger gain pour celui des télécommunications.

Le secteur aurifère a encaissé la plus forte perte, soit environ 1,6 pour cent, alors que le cours du lingot d'or a cédé 19,60 $ US à 1662 $ US l'once. L'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a effacé 71 cents à 21,76 $.

Le secteur de l'énergie a reculé de 1,16 pour cent, tandis que le cours du pétrole brut a laissé 45 cents US à 97,49 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) a chuté de 1,05 $ à 30,12 $.

Le prix du cuivre a reculé de 2 cents US à 3,73 $ US la livre à New York, après avoir pris 6 cents US mercredi. À Toronto, le secteur des métaux de base a rendu près d'un pour cent. L'action de First Quantum Minerals [[|ticker sym='T.FM'|]] a perdu 42 cents à 20,11 $.

Les marchés nord-américains terminent le premier mois de transactions de l'année en hausse, ce qui est notamment attribuable à la publication de meilleurs résultats trimestriels que prévu de la part des entreprises, à l'évitement du précipice fiscal aux États-Unis et au relèvement du plafond de la dette américaine. En outre, l'économie chinoise a montré des signes de raffermissement.

Le TSX affiche une hausse de deux pour cent sur l'ensemble du mois, tandis que le Dow Jones a grimpé d'environ 5,75 %.