La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mercredi, après que la Réserve fédérale des États-Unis eut annoncé une nouvelle ronde de mesures de relance économique. La banque centrale américaine a en outre lié ses faibles taux d'intérêt à un taux de chômage précis.

L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 70,74 points à 12 353,09 points grâce à une forte avancée des titres aurifères, les craintes au sujet de l'inflation ayant ressurgi après le dévoilement du nouveau programme d'achats obligataires de la Fed pour en remplacer un autre à la veille d'expirer.

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 1,01 point à 1184,94 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,15 cent US à 101,55 cents US.

Mais les indices new-yorkais sont restés tièdes face aux commentaires du président de la Fed, Ben Bernanke. Ce dernier a averti que l'économie américaine était déjà affaiblie par l'affrontement entourant le «précipice fiscal» à Washington.

Le soi-disant précipice est en fait une série de hausses d'impôts et de réductions de dépenses qui entreront en vigueur automatiquement à la fin de l'année à moins que les démocrates et les républicains ne s'entendent sur un plan budgétaire alternatif. Puisque la croissance économique est déjà faible, une majorité d'économistes estiment que ces mesures, si elles entraient en vigueur, pourraient faire retomber les États-Unis en récession.

M. Bernanke a toutefois précisé que la Fed s'attendait à ce que la crise soit résolue sans dommages significatifs à long terme.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé mercredi de 2,99 points à 13 245,45 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a effacé 8,49 points à 3013,81 points et que l'indice élargit S&P 500 a pris 0,64 point à 1428,48 points.

Selon M. Bernanke, si les mesures fiscales automatiques auraient un impact significativement néfaste sur l'économie si elles devaient entrer en vigueur, peu importe ce que la Fed ferait.

Par ailleurs, M. Bernanke a averti que la Fed ne pourrait pas tempérer le plein impact du précipice, parce qu'il serait «simplement trop important».

La Fed a aussi indiqué qu'elle laisserait son taux directeur inchangé à 0,25 pour cent tant que le taux de chômage serait supérieur à 6,5 pour cent. Elle s'était précédemment engagée à laisser son taux inchangé jusqu'en 2015.

«C'est toujours conséquent avec des taux inchangés jusqu'à la mi-2015, à moins d'importants changements dans les perspectives», a observé Peter Buchanan, économiste principal chez Marchés mondiaux CIBC.

En vertu de son nouveau programme de relance, la Fed dépensera 45 milliards $ US par mois pour acheter des bons du Trésor. Ces achats s'ajouteront à un autre programme existant dans duquel la banque centrale achète pour 40 milliards $ US par mois d'obligations adossées à des actifs hypothécaires.

La banque centrale a lancé trois rondes d'assouplissements quantitatifs depuis le début de la crise financière, en 2008, qui ont été généralement considérés comme responsables du raffermissement des marchés financiers.

Les actions des sociétés aurifères ont affiché mercredi les gains les plus importants du parquet torontois, prenant dans l'ensemble 2,5 pour cent, alors que le cours du lingot d'or a gagné 12,60 $ US à 1722,20 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Barrick Gold a grimpé de 1,02 $ à 34,56 $, tandis que celle de Goldcorp s'est appréciée de 1,05 $ à 37,63 $.

Le secteur technologique a aussi progressé, mené par le titre de Research In Motion, lequel a pris 72 cents, soit 5,8 pour cent, à 13,14 $.

Le secteur des mines et métaux a gagné près d'un pour cent, le cours du cuivre ayant gagné 3 cents US à 3,72 $ US la livre à New York. Les actions des biens de consommation courante ont pour leur part avancé de 0,8 pour cent dans l'ensemble.

Le cours du pétrole brut a gagné 98 cents US à 86,77 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York après que les ministres du pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) eurent indiqué mercredi qu'ils s'en tiendraient à leur niveau de production quotidienne actuel, soit 30 millions de barils par jour. Cela n'a pas empêché le secteur torontois de l'énergie de céder 0,25 pour cent.