La Bourse de Toronto a clôturé à son sommet le plus élevé depuis trois mois et demi, jeudi, alors que les produits de base ont gagné du terrain à la suite de la publication de données positives pour le secteur du logement aux États-Unis, tandis que les investisseurs s'accrochaient à l'espoir que les banques centrales puissent maintenir sur les rails la fragile reprise.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 127,14 points, à 12 032,58 points, et la Bourse de croissance TSX a clôturé à 1221,25 points, en hausse de 14,62 points. La bourse torontoise n'avait pas terminé une séance au-dessus de la barre des 12 000 points depuis le 3 mai, lorsque la crise de la dette en Europe s'est empirée tandis que l'Espagne et l'Italie commençaient à retenir l'attention.

Le dollar canadien a clôturé en hausse de 0,24 cent US, à 101,35 cents US, après que Statistique Canada eut fait état d'une diminution de 0,4 pour cent des ventes des fabricants canadiens, en juin.

Les économistes s'attendaient à un gain de 0,3 pour cent. Néanmoins, l'agence fédérale a revu à la hausse sa donnée pour le mois de mai, passée d'une baisse de 0,4 pour cent à un résultat nul.

Le huard, sensible à l'évolution des cours des produits de base, a trouvé réconfort dans la hausse des prix du pétrole et du cuivre.

Les marchés américains ont également clôturé en hausse.

À Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a gagné 85,33 points et terminé la séance à 13 250,11 points. L'indice de référence S&P 500 a avancé de 9,98 points, à 1415,51 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a augmenté de 31,46 points, à 3062,39 points.

Les plus récentes données montrent que les constructeurs américains ont ralenti le rythme de la construction domiciliaire en juillet, mais signe d'espoir pour leur secteur, les permis de bâtir ont augmenté de 6,8 pour cent pour atteindre leur plus haut niveau depuis août 2008.

Le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en septembre s'est établi à 95,60 $ US, en hausse de 1,27 $ US, à New York.

Les marchés se sont ressaisis après avoir chuté à leur niveau le plus bas de l'année, en juin, les investisseurs espérant que les banques centrales mondiales accroissent leurs efforts afin de stimuler l'économie.

Néanmoins, la publication de données économiques américaines positives a soulevé des doutes quant à ce que la Réserve fédérale des États-Unis pourrait faire.

«D'un côté, le marché s'attendait à quelque chose de stimulant, et il a grimpé», a indiqué Monika Skiba, principale gestionnaire de portefeuilles chez Gestion d'actifs Manuvie.

«De l'autre, si nous avons de meilleures données économiques, comme une hausse de l'emploi, une meilleure croissance, la probabilité (de mesures de relance) baisse. Nous sommes coincés entre les deux», a-t-elle ajouté.