Le conglomérat américain United Technologies (UTX), la maison-mère de Pratt & Whitney, a annoncé jeudi un bénéfice net en hausse de 13,8% au deuxième trimestre, à 1,46 milliard de dollars, mieux qu'attendu par le marché, mais révise légèrement à la baisse ses prévisions annuelles.

Le bénéfice par action a atteint 1,62$, soit mieux que les estimations des analystes, qui tablaient sur 1,41$.

Le chiffre d'affaires a enregistré une baisse de 5% sur un an à 13,8 milliards de dollars, en deçà des attentes du marché qui espérait 14,44 milliards de dollars.

Le groupe a légèrement revu à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l'ensemble de l'année en les ramenant dans une fourchette de 5,25 à 5,35$ par action contre 5,30 à 5,50$ précédemment attendus.

Le chiffre d'affaires devrait atteindre sur l'année entre 58 et 59 milliards de dollars, selon le pdg d'UTC, Louis Chênevert.

United Technologies, de Hartford, au Connecticut, est un conglomérat qui fournit des produits et services de haute technologie pour les industries aéronautiques et du bâtiment.

Il a annoncé simultanément jeudi avoir obtenu le feu vert des autorités européennes et américaines de la concurrence pour son acquisition de l'équipementier Goodrich pour 18,4 milliards de dollars, la plus grosse de l'histoire de l'aéronautique.

Feu vert au rachat de Goodrich

United Technologies aussi annoncé jeudi avoir obtenu un feu vert conditionnel des autorités américaines à son acquisition, pour 18,4 milliards de dollars, de l'équipementier Goodrich.

La fusion, «la plus grosse de l'histoire de l'aéronautique», sera bouclée d'ici la fin de la semaine, a précisé UTC tandis que le ministère américain de la Justice, à l'instar de la Commission européenne qui a également autorisé la fusion, a indiqué avoir exigé plusieurs cessions d'actifs.

Affaire d'espionnage en Chine

La Chine a par ailleurs nié jeudi avoir utilisé une technologie américaine volée pour développer un hélicoptère d'attaque moderne.

Les Chinois ont indiqué jeudi sur un site Web qu'ils s'étaient uniquement fiés à leur savoir-faire pour développer l'hélicoptère d'attaque et son moteur.

Pratt & Whitney Canada avait écopé le mois dernier d'une amende de 75 millions de dollars après s'être reconnue coupable d'avoir violé un embargo prohibant l'exportation de matériel militaire sensible à la Chine.

Au terme d'une enquête du FBI et des douaniers américains, Pratt & Whitney du Canada s'était avoué coupable d'une série de crimes pour son rôle dans la mise au point d'une redoutable machine de guerre de l'armée chinoise.