La Bourse de New York évoluait sans direction vendredi, dans l'attente de l'adoption du plan de sauvetage de la Grèce et dans un contexte économique plus optimiste aux États-Unis: le Dow Jones prenait 0,16% tandis que le Nasdaq lâchait 0,42%.

Vers 12h, le Dow Jones Industrial Average progressait de 20,10 points à 12 924,18 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 12,47 points à 2947,38 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 grappillait 0,02% (0,22 point) à 1358,26 points.

L'indice SP/TSX de Toronto gagnait 57 points à 12 463 points. Le dollar canadien s'échangeait à 100,29 cents US en mi-journée vendredi, en hausse de 0,06 cent.

Wall Street avait clôturé jeudi à des niveaux plus vus depuis la crise financière en 2008, le marché saluant notamment de bons indicateurs économiques aux États-Unis: le Dow Jones a gagné 0,96% à 12 904,08 points, son plus haut depuis mai 2008, et le Nasdaq a bondi de 1,51% à 2959,85, son plus haut niveau depuis décembre 2000.

Rassuré par l'économie américaine, «l'une des plus solides de l'économie mondiale (...), le marché attend nerveusement de voir quels seront les prochains développements en Europe», ont avancé les analystes de Barclays Capital Research.

«L'attention des investisseurs est tournée vers l'autre côté de l'Atlantique, où l'on nourrit l'espoir, encore une fois, qu'un plan de sauvetage crucial des finances grecques soit finalisé lundi», a renchéri Karee Venema de Schaeffer's Investment Research.

Les contours de ce plan de sauvetage de la Grèce doivent être précisés lundi lors d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. Les partenaires de la Grèce, Rome et Berlin en tête, ont affiché vendredi leur optimisme sur les chances d'arriver à un accord à cette occasion.

Du côté des indicateurs, les prix à la consommation aux États-Unis ont connu en janvier leur hausse la plus forte en quatre mois, inférieure toutefois à ce qu'attendaient les analystes.

L'indice composite des indicateurs économiques américains, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux États-Unis dans les six mois à venir, a crû pour le quatrième mois d'affilée en janvier, à un rythme légèrement moins rapide que prévu.

Le géant pharmaceutique américain Johnson & Johnson se maintenait à 0,14% à 65,01$, bien que sa filiale McNeil ait rappelé environ 574 000 bouteilles de sirop antalgique Tylenol pour enfants à cause d'un dysfonctionnement du système de dosage.

Le groupe internet Google était en légère baisse de 0,31%, à 604,65$. Le Wall Street Journal accuse le groupe d'avoir jusqu'à récemment espionné, en toute illégalité, les internautes naviguant sur le web à partir de Safari, le navigateur d'Apple.

Le groupe agroalimentaire H.J. Heinz, l'un des plus gros fabricants et distributeurs de Ketchup au monde, affichait l'une des plus belles hausses du début de séance à 5,14% à 54,78$, après la publication de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

De même, le fabricant de soupe Campbell Soup (+2,93% à 33$) et le groupe de semi-conducteurs Applied Materials, étaient en hausse (+0,53% à 13,28$), après des publications trimestrielles jugées encourageantes.

Les valeurs financières étaient en hausse: JPMorgan Chase gagnait 0,95% à 38,36$, suivie de Morgan Stanley (+0,36% à 19,25$), Goldman Sachs (+1,07% à 115,97$), Citigroup (+0,60% à 32,90$). Bank of America lâchait en revanche 1,36% à 7,98$.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,014% contre 1,993% jeudi soir et celui à 30 ans, à 3,157% contre 3,149%.