La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mardi en baisse, tirée vers le bas par les inquiétudes liées aux négociations entre la Grèce et ses créanciers privés, qui menacent d'échouer.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 1,01% ou 126,47 points à 12 395,24 points, les investisseurs craignant qu'un tel dénouement puisse ravager le secteur de la finance et nuire aux prix des matières premières. La Bourse de croissance TSXV a cédé 0,79% ou 12,63 points à 1576,29 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,25 cent US à 99,02 cents US, malgré la publication de meilleures données que prévu sur le commerce de détail au mois de novembre.

Les ventes ont avancé de 0,3% pour totaliser 38,7 milliards $, a précisé Statistique Canada. C'est la quatrième hausse consécutive des ventes au détail, et le résultat de novembre a surpassé les attentes des analystes, qui visaient une croissance de 0,2 pour cent.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 0,26% ou 33,07 points à 12 675,75 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 0,09% ou 2,47 points à 2786,64 points et que l'indice élargi S&P 500 a abandonné 0,10% ou 1,37 point à 1314,63 points.

La Grèce aimerait voir ses créanciers privés échanger leurs obligations du gouvernement grec pour de nouveaux billets qui vaudraient 50% de moins. Mais les deux parties ne s'entendent pas sur le taux d'intérêt de ces nouvelles obligations.

Un accord avec les créanciers est crucial pour la Grèce, qui doit rembourser en mars des dettes de plusieurs milliards d'euros.

Sur le front des résultats trimestriels, le Canadien Nationa [[|ticker sym='T.CNR'|]]l a vu son action reculer de 3,74$ à 75,86$, même si le transporteur a dévoilé un bénéfice trimestriel de 592 millions $ et des revenus en hausse de 12% à un niveau record de 2,38 milliards $. Il a en outre haussé son dividende trimestriel de 15% à 37,5 cents par action.

Aux États-Unis, la chaîne de restauration rapide McDonald's a affiché un bénéfice net en hausse de 11% et des revenus en hausse de 10% au plus récent trimestre, ce qui s'est avéré supérieur aux attentes. Son titre a néanmoins glissé de 2,20$ US à 98,75$ US.

Le géant des produits personnels Johnson & Johnson a pour sa part vu son bénéfice retraiter de 89%, ce qui s'est malgré tout avéré meilleur que ce qu'attendaient les analystes. Son action est restée inchangée à 65$ US.

Les investisseurs ont aussi tenu compte d'un rapport pessimiste du Fonds monétaire international, selon lequel la récession en Europe ralentira la croissance économique mondiale.

Les prévisions du FMI misent sur une croissance mondiale de 3,25% cette année, ce qui est plus lent que sa prévision de 4% émise en septembre dernier.

La plus récente ronde d'inquiétude au sujet de la Grèce a lourdement pesé sur le secteur de la finance à Toronto, lequel a cédé un pour cent. L'action de la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] a rendu 59 cents à 53,96$, tandis que celle de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] a chuté de 1,03$ à 53,79$.

L'incertitude grecque a aussi déprimé le marché des ressources naturelles, le cours du pétrole brut ayant lâché 63 cents US à 98,95$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

À Toronto, le secteur de l'énergie a perdu 0,6 pour cent, le titre de Talisman [[|ticker sym='T.TLM'|]] ayant rendu 36 cents à 12,14$ pendant que celui de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a effacé 79 cents à 47,19$.

Le secteur des métaux de base a retraité de 1%, le cours du cuivre ayant pourtant avancé d'un cent US à 3,81$ US la livre à New York. L'action d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] s'est départi de 77 cents à 17,53$, tandis que celle de Lundin Mining [[|ticker sym='T.LUN'|]] a perdu 27 cents à 4,96$.

Le secteur aurifère a lâché environ 1,9%. Le cours du lingot d'or a aussi chuté, de 13,80$ US à 1664,50$ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a effacé 1,33$ à 45,95$, tandis que celle d'Iamgold [[|ticker sym='T.IMG'|]] a cédé 33 cents à 15,55$.

Par ailleurs, les investisseurs ont continué à manifester leur mécontentement à l'endroit du changement de direction opéré par Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]], qui a vu le départ des co-chefs de la direction Jim Balsillie et Mike Lazaridis et l'arrivée du nouveau patron Thorsten Heins - lequel a dit aux analystes qu'il ne croyait pas que des changements draconiens étaient nécessaires chez le fabricant des téléphones BlackBerry.

L'action de RIM a lâché 50 cents, soit 3,2%, pour clôturer à 15,17$, après avoir glissé de plus de 9% la veille.