Wall Street a fini en hausse lundi, portée par l'annonce d'un accord en Grèce sur le nom du futur premier ministre et sur le gouvernement de coalition, le marché voulant croire qu'Athènes va échapper au défaut de paiement: le Dow Jones a pris 0,71% et le Nasdaq 0,34%.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a gagné 85,15 points à 12 068,39 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 9,10 points à 2695,25 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a avancé de 0,63% (7,89 points) à 1261,12 points.

«C'est satisfaisant comme clôture, c'est une journée qui fait du bien par son calme», a commenté Gregori Volokhine, responsable du département actions de Meeschaert, disant avoir bon espoir «que petit à petit (Wall Street) parvienne à se distancer de la situation en Europe».

Selon la télévision publique Net, le Premier ministre sortant Georges Papandréou et son rival conservateur Antonis Samaras ont trouvé lundi soir un accord sur le nom du nouveau chef du gouvernement de coalition.

Le nom du nouveau premier ministre sera annoncé mardi, en même temps que la composition de ce nouveau cabinet, censé extraire la Grèce de sa profonde crise économique et politique en assurant, avant des élections anticipées d'ici fin février, la mise en place du plan de désendettement de la zone euro adopté fin octobre à Bruxelles, a indiqué Net.

Soulignant que ces informations restaient à être confirmées, M. Volokhine a expliqué que Wall Street avait «fait le pari que la Grèce va éviter le défaut» de paiement.

La Bourse new-yorkaise avait ouvert autour de l'équilibre avant d'évoluer en baisse, suspendue aux développements en Italie, troisième économie de la zone euro, qui voit les taux de ses obligations s'envoler à des niveaux historiques alors que le chef de gouvernement, Silvio Berlusconi, est de plus en plus poussé vers la sortie.

La France, menacée par l'agence Moody's de perdre sa note «Triple A», a annoncé en outre un nouveau plan de rigueur de 7 milliards d'euros dès 2012 et de 17,4 milliards sur la période 2012-2016.

Ceci, ajouté aux développements en Grèce et à un éventuel départ de M. Berlusconi, «donne le sentiment (aux investisseurs) qu'on se rapproche d'une diminution du facteur de crainte, ce qui permettrait au marché de se concentrer sur l'économie américaine où les statistiques s'améliorent», a souligné Peter Cardillo, chef économiste chez Rockwell Global Capital.

Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,994% contre 2,050% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,035% contre 3,104%.