Gestionnaire de valeur, Alain Chung, de Gestion de placements Claret, a jeté son dévolu en février dernier sur des bonnes sociétés qui se vendaient à des prix déprimés. Avec la violente correction qu'ont connue les marchés, les aubaines de février dernier se vendent aujourd'hui encore moins cher qu'alors. Pas question, pour autant, de bouleverser la sélection. «La plupart des titres que l'on achète, on les détient dans l'optique qu'ils doublent dans les cinq ans», explique le gestionnaire de portefeuille de 51 ans. En cours de route, des rajustements de positions à la hausse ou à la baisse se font dans le portefeuille dans le but de contrôler son risque.

Shaw [[|ticker sym='T.SJR.B'|]]

Fermeture vendredi: 20,40$

Prix au 11 février 2011: 21,59$

Variation du 11 février au 20 octobre 2011: -4,6%

Dividende annuel: 0,92$

Le portrait est essentiellement le même qu'en février. Le câblodistributeur a une niche à occuper dans le sans-fil dans l'Ouest, à l'image de Vidéotron au Québec. Les investissements massifs ont été faits, l'heure est arrivée de faire des ventes et d'encaisser l'argent. M. Chung continue de penser que le titre vaut entre 29 et 35$. Il se vend 1$ moins cher qu'en février. M. Chung conserve ses actions et, au passage, touche le dividende de 4,50%.

Dorel [[|ticker sym='T.DII.B'|]]

Fermeture vendredi: 23,43$

Prix au 11 février 2011: 33,05$

Variation du 11 février au 20 octobre 2011: -29,5%

Dividende annuel: 0,59$

Si certains gestionnaires de portefeuille perdent patience avec le fabricant de meubles et d'articles pour enfants, ce n'est pas le cas de M. Chung qui en rachète ces temps-ci pour rééquilibrer son portefeuille. Tout en reconnaissant que l'entreprise n'a pas la cote auprès des analystes financiers pour diverses raisons, dont la présence de deux catégories d'actions, l'invité de la semaine s'attarde à la croissance régulière des fonds autogénérés (cash flows) de Dorel, malgré une baisse des profits en 2011. «C'est une compagnie très bien gérée qui rembourse ses dettes avec ses fonds autogénérés». Il ne s'attend toutefois pas à une acquisition majeure avant deux ans.

Indigo [[|ticker sym='T.IDG'|]]

Fermeture vendredi: 7,18$

Prix au 11 février 2011: 15$

Variation du 11 février au 20 octobre 2011: -52,7%

Dividende annuel: 0,44$

Indigo est un libraire canadien-anglais jouissant d'une position dominante avec ses bannières Coles, Chapters et Indigo. Selon M. Chung, le jour arrivera où Onex, son premier actionnaire, va privatiser Indigo ou le vendre. En attendant, la valeur de l'action Indigo a fondu de moitié en huit mois. La dégringolade est survenue après qu'Indigo eut divulgué une perte importante relative à Kobo, une société active dans le livre électronique dont Indigo est l'actionnaire principal, surtout en Asie et en Europe, loin des terres de prédilection de son puissant concurrent Amazon. Il en rachète pour rééquilibrer son portefeuille.

Covidien [[|ticker sym='COV'|]]

Fermeture vendredi: 45,33$ US

Prix au 11 février 2011: 50,51$ US

Variation entre le 11 février et le 20 octobre 2011: -13,1%

Dividende annuel: 0,90$ US

Covidien est un titre du secteur de la santé. La société vend des instruments médicaux. N'étant pas une pharmaceutique, le titre a tiré de la patte par rapport au secteur des titres américains de santé qui s'est bien tiré d'affaire en 2011, grâce justement aux pharmaceutiques. COV a perdu près de 5$ US depuis février. Ses revenus et ses bénéfices sont pourtant à la hausse en 2011. Alain Chung répète à propos de Covidien ce qu'il soutenait en février dernier, à savoir que le titre vaut entre 65 et 80$ US.

Johnson & Johnson [[|ticker sym='JNJ'|]]

Fermeture vendredi: 63,78 $ US

Prix au 11 février 2011: 60,70$ US

Variation entre le 11 février et le 20 octobre 2011: "3%

Dividende annuel: 2,28$ US

Parlant de pharmaceutique, J&J s'est bien comporté en Bourse, gagnant 2,70$ US depuis février, malgré une baisse de 6% de ses profits, une érosion de la rentabilité qui était attendue par les marchés. Son dividende de 3,5% a l'effet d'une Tylenol sur Alain Chung.

La détention d'un «blue chip» comme Johnson & Johnson ne lui donne pas de maux de tête et il est prêt à se montrer patient.