Après trois séances de rebond, l'espoir d'une avancée décisive dans la résolution de la crise de la dette en zone euro perdait de la vigueur, les Bourses européennes oscillant mercredi matin entre une légère baisse et un équilibre précaire.

Après une ouverture générale en baisse, la tendance était hésitante vers 6h15 (heure de Montréal), avec des hausses de 0,86% à Paris, 0,15% à Francfort, 0,24% à Milan et 0,17% à Madrid. Londres reculait légèrement de 0,11%.

La Bourse de Tokyo a terminé pour sa part la séance de mercredi quasiment inchangée, après avoir pourtant progressé en début de journée sous l'influence des places occidentales en forte hausse la veille, les investisseurs ayant agi prudemment à cause de la cherté persistante du yen.

«Les anticipations que le FESF (Fonds de secours européen, NDLR) verrait ses moyens décuplés dans le cadre de nouvelles décisions entre Européens la semaine prochaine (...), nous semblent très optimistes», ont averti les analystes du Crédit Mutuel-CIC.

«Tant qu'elles se maintiendront, les indices devraient rester bien orientés. Gare cependant au risque de déception si les Européens, contraints par leur gouvernance, voire simplement leur volonté, ne sont pas en mesure de répondre à ces attentes», ont-ils ajouté.

Face à la crise de la dette qui secoue la zone euro, plusieurs dirigeants politiques européens tentent de multiplier les signes volontaristes pour rassurer les marchés, alors que le Parlement allemand doit se prononcer jeudi sur le deuxième plan de sauvetage de la Grèce.

Parmi les pistes évoquées figure notamment la possibilité de muscler le FESF, censé aider les pays en difficulté, en augmentant sa force de frappe et ses ressources, jusqu'ici limitées à 440 milliards d'euros.

Selon une source gouvernementale française, des «décisions fortes sur la Grèce et les banques» pourraient être prises après le vote allemand de jeudi.

Mais des voix discordantes se sont déjà élevées. La chancelière allemande, Angela Merkel, a plaidé mardi pour un maintien en l'état du FESF, déjà jugé bien trop généreux par certains élus de son camp.

Mercredi matin, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a affiché son volontarisme devant le Parlement européen.

«La Grèce est et restera dans la zone euro», a-t-il affirmé, cherchant à couper court aux rumeurs récurrentes sur une sortie inévitable du pays. Les pays européens continueront de se montrer solidaires avec Athènes, a-t-il insisté.