Les Bourses européennes font preuve de nervosité mercredi, enregistrant des baisses, dans l'attente des annonces de la banque centrale américaine et des résultats des discussions entre Athènes et ses créanciers.

Après un net rebond général mardi, la Bourse de Paris reculait vers 8h15 (heure de Montréal) de 1,23%, celle de Francfort de 1,57%, celle de Londres de 1,19%. Après une ouverture en légère hausse, Milan cédait 0,94% et Madrid 1,23%.

La Bourse de Tokyo est restée pour sa part très prudente, terminant la séance de mercredi en hausse de 0,23%, à l'issue d'une séance très calme, les investisseurs attendant aussi la décision de politique monétaire aux États-Unis.

«Les investisseurs restent nerveux avant la publication, ce soir, du communiqué du FOMC» (le Comité de politique monétaire de la Fed), a souligné Christian Parisot, analyste du courtier Aurel-BGC.

Pour les valeurs bancaires, pénalisées par les propos la veille de la Commission européenne, selon laquelle une nouvelle recapitalisation des banques européennes sera «peut-être nécessaire», la situation était très tendue dès l'ouverture. BNP Paribas reculait ainsi de 5,38% et Société Générale de 3,18%. Crédit Agricole perdait pour sa part 0,98%.

A l'issue d'une téléconférence du ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, avec la troïka représentant les créanciers de la Grèce (zone euro et FMI), Athènes et Bruxelles ont noté des avancées dans les négociations, mais celles-ci devront se poursuivre la semaine prochaine pour conjurer un défaut de paiement du pays.

Dans l'attente d'un accord final, le gouvernement socialiste grec doit détailler mercredi, selon les médias, un nouveau tour de vis, l'enjeu restant le déblocage en octobre de la sixième tranche de 8 milliards d'euros du prêt consenti en mai 2010 au pays.

Beaucoup d'espoirs reposent également sur la Réserve fédérale américaine. Réuni depuis mardi à Washington, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) doit publier vers 14h15 le communiqué rendant compte de ses décisions.

L'hypothèse la plus couramment admise par les analystes est que la Fed convertisse une partie des obligations d'État américaines à court terme qu'elle détient en titres du Trésor à plus long terme, son taux directeur étant maintenu à quasi zéro comme depuis décembre 2008.

La Fed offrirait alors «des taux longs très bas aux agents économiques pour relancer la distribution de crédit», soulignent les analystes du courtier Aurel BGC.