Les principaux marchés nord-américains ont tous terminé en hausse jeudi, les investisseurs ayant essentiellement passé l'éponge sur une nouvelle vague de mauvaises nouvelles sur l'emploi et le marché de l'habitation aux États-Unis.

L'indice de référence de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a mis fin à une séance plutôt turbulente sur un gain de 130,35 points, soit 1,4 pour cent, à 9409,50.

Le dollar canadien a pour sa part avancé de 1,06 cent US à 81,71 cents US.

La Bourse de croissance TSXV a gagné 8,82 point à 987,94.

Les échanges ont été encore plus volatils sur Wall Street, où les investisseurs ont passé la journée à tenter de se faire une idée au sujet de données témoignant d'un nouvel affaiblissement du marché américain de la revente de maisons et d'une hausse plus importante que prévu des demandes de prestations d'assurance-emploi.

Après avoir passé la plupart de la séance à osciller entre le rouge et le vert, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a clôturé sur un gain de 70,49 points, à 7957,06. L'indice élargi S&P 500 a pris 8,37 points à 851,92, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a gagné 6,09 points à 1652,21.

À Toronto, le secteur de l'énergie a avancé de 2,1 pour cent, le cours du pétrole brut ayant grimpé de 77 cents US à 49,62 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur aurifère torontois a pour sa part gagné 2,4 pour cent, encouragé par la hausse de 14,10 $ US du cours du lingot d'or, qui a clôturé à 906,60 $ US l'once à New York.

Statistique Canada a fait état jeudi d'une hausse des ventes du commerce de détail de 0,2 pour cent en février, stimulées par les hausses de prix plutôt que les hausses de volumes.

Les investisseurs canadiens ont aussi porté attention aux commentaires de la Banque du Canada, qui a indiqué dans son Rapport sur la politique monétaire d'avril que la récession était beaucoup plus sévère que prévu et qu'elle durera plus longtemps qu'elle ne l'avait d'abord crû.

En bout de ligne, les variations d'optimisme et de pessimisme des marchés ont encouragé certains investisseurs à rester sur la touche plutôt que de réagir à tous les dix minutes au sujet de nouvelles données.

«Les marchés sont remplis de messages contradictoires», a observé Adrian Mastracci, gestionnaire de portefeuille chez KCM Wealth Management à Vancouver.

«Tout d'un coup un nouveau chiffre apparaît et bingo! Nous partons dans une autre direction. Les investisseurs à la recherche d'assistance se disent tout simplement 'mais qu'est-ce qui se passe?'»

«Les craintes et l'optimisme peuvent avoir des effets ravageurs en un clin d'oeil, a-t-il ajouté. Je crois qu'il faut faire preuve de prudence.»