Les bourses nord-américaines ont de nouveau clôturé en hausse mercredi, les investisseurs ayant été agréablement surpris par l'annonce de la Réserve fédérale voulant qu'elle s'apprête à acheter des obligations du Trésor américain pour aider à désengorger les marchés du crédit.

La banque centrale achètera jusqu'à 300 milliards $ US de ces obligations au cours des six prochains mois, dans le but de faire reculer leur taux d'intérêt et, si tout se déroule comme prévu, d'entraîner une baisse des taux sur d'autres titres de dette.

L'indice vedette de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a terminé la journée de mercredi en hausse de 69,5 points à 8629,1, clôturant en hausse pour une septième séance consécutive. Sa progression pendant cette période totalise maintenant 15 pour cent.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a grimpé de 90,88 points à 7486,58. C'est sa sixième progression au cours des sept dernières séances, période au cours de laquelle elle a avancé de 14 pour cent.

Plusieurs titres de dette - des hypothèques aux obligations d'entreprises - sont liées aux taux du Trésor. Les achats de la Fed auront pour effet de stimuler les prix du Trésor et ainsi faire reculer leur taux d'intérêt, ce qui pourrait avoir un effet d'entraînement sur les autres genres de dette.

La banque centrale achètera aussi davantage de titres adossés à des hypothèques et d'autres types de dettes garanties par Fannie Mae et Freddie Mac, espérant ainsi venir en aide à ce marché.

«Ils font assurément tout ce qu'ils peuvent pour intervenir», a observé David Darst, stratège en chef des investissements chez Morgan Stanley's Global Wealth Management Group, à New York.

La reprise du parquet torontois a été particulièrement bénéfique pour le secteur financier, qui a bondi de 29,4 pour cent sur l'ensemble des sept dernières séances. Le mouvement à la hausse a débuté lorsque les banques américaines Citigroup et Bank of America ont indiqué avoir été profitables pendant les deux premiers mois de 2009.

Cependant, des analystes ont vite fait de signaler que les données économiques fondamentales étaient de pire en pire et que cela n'augurait rien de bon pour les marchés d'actions.

Le patron des études économiques canadiennes de Merrill Lynch Canada, David Wolf, a ainsi révisé à la baisse ses prévisions économiques pour le pays et table maintenant sur une décroissance économique de 9,1 pour cent pour le premier trimestre, comparativement à des prévisions initiales d'un recul de 6,5 pour cent.

Selon lui, les données laissent présager «une contraction historique de l'économie».

La Bourse de croissance TSXV a avancé mercredi de 12,59 points à 865,71.

Le dollar canadien a aussi gagné du terrain, avançant de 1,43 cent US à 80,24 cents US, la devise américaine ayant été affaiblie par l'annonce de la Fed.

L'indice élargi de Wall Street, le S&P 500, a progressé mercredi de 16,23 points à 794,35, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 29,11 points à 1491,22.

La performance des titres financiers sur le parquet torontois a été mitigée, même si ce groupe a affiché une hausse de 1,2 pour cent dans l'ensemble. L'action de la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]] a reculé de 47 cents à 43,06 $, tandis que celle de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] a grimpé de 1,09 $ à 14,89 $ et que celle de la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] a gagné 57 cents à 32,27 $.

Le secteur torontois de l'énergie a été le grand perdant de la journée, retraitant de deux pour cent. Le cours du baril de pétrole brut a abandonné mercredi 1,02 $ US à 48,14 $ US à la Bourse des matières premières de New York. L'action d'EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a retraité de 92 cents à 50,58 $, tandis que celle de Suncor [[|ticker sym='T.SU'|]] a lâché 2,05 $ à 31,20 $.