Pour la première fois en huit ans, le Canada a importé plus d’électricité des États-Unis qu’il en a exporté dans un contexte de sécheresse prolongée qui a réduit la production d’énergie hydroélectrique.

Statistique Canada indique que la production d’électricité au pays a totalisé 53,6 millions de mégawattheures (MWh) en février, en baisse de 4,9 % par rapport au même mois de l’année dernière, la production quotidienne moyenne étant inférieure de 8,2 % d’une année sur l’autre.

Le Canada a importé 2,7 millions de MWh d’électricité des États-Unis ce mois-là, soit un peu plus que les 2,6 millions de MWh qu’il a exportés. C’est la première fois que les importations d’électricité dépassent les exportations depuis que l’agence fédérale a modifié la façon dont elle collecte ces données en 2016.

Les importations étaient 124,1 % supérieures à la moyenne pour février 2024, tandis que les exportations étaient 44,8 % inférieures aux niveaux moyens pour le mois.

Selon Statistique Canada, la sécheresse dans une grande partie du Canada a entraîné une baisse de 12,5 % d’une année sur l’autre de la production hydroélectrique, ce qui a entraîné le déclin global de la production d’électricité.

Le Québec a contribué le plus à la diminution d’une année à l’autre des exportations d’électricité, avec 61,6 % de moins qu’à la même période en 2023.

Les exportations de l’Ontario ont diminué de 29,5 % tandis que celles du Nouveau-Brunswick ont reculé de 49,9 %, alors que les importations vers la Colombie-Britannique ont augmenté de 46,6 %.

La Régie canadienne de l’énergie affirme que chaque Canadien a utilisé en moyenne 15  MWh en 2019. Les Québécois sont en tête avec 24 MWh.