Le gouvernement Legault ne chiffre plus la somme qu'il compte récupérer en renégociant l'entente de rémunération avec les médecins spécialistes, alors qu'il l'estimait à 1 milliard de dollars en campagne électorale.
Le président du Conseil du trésor, Christian Dubé, croit qu'il est « prématuré » d'avancer un chiffre. « J'attendrais de voir quels vont être les résultats de l'étude avant de vous répondre à ça », a-t-il affirmé lors d'une brève mêlée de presse hier.
L'étude à laquelle il fait allusion est celle qu'il avait commandée, en accord avec la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), à l'Institut canadien d'information sur la santé (ICIS). Elle vise à comparer la rémunération des médecins québécois à celle de leurs homologues du reste du Canada pour l'exercice 2016-2017. Les conclusions sont attendues d'ici le 1er septembre.
Or, La Presse a révélé hier que l'écart salarial à l'avantage des médecins spécialistes du Québec a diminué par rapport à leurs collègues de l'Ontario de 2015-2016 à 2016-2017, selon le rapport annuel sur la rémunération médicale réalisé par l'ICIS. Le Québec se situe maintenant légèrement au-dessus de la moyenne canadienne.
Un milliard de dollars « versés en trop »
En campagne électorale, le chef caquiste utilisait les données de l'ICIS pour affirmer qu'il comptait récupérer 1 milliard de dollars « versés en trop » aux spécialistes par rapport à leurs collègues de l'Ontario, en tenant compte du coût de la vie. Cette estimation a fondu en raison de la réduction de l'écart salarial entre le Québec et l'Ontario.
Christian Dubé a fait valoir, comme l'écrivait La Presse hier, que l'étude commandée à l'ICIS devrait tenir compte également de la productivité des médecins. Notons que l'étude concerne la rémunération médicale dans toutes les provinces, alors que la Coalition avenir Québec se bornait à faire une comparaison avec l'Ontario en campagne électorale.
De son côté, la FMSQ n'a pas voulu faire de commentaires, plaidant que l'ICIS devait rendre public son rapport aujourd'hui seulement.