Le premier ministre Stephen Harper estime que la condamnation par la communauté musulmane des récentes attaques ayant coûté la vie à deux militaires est d'une grande importance.

Selon M. Harper, les Canadiens veulent entendre de la part de leurs concitoyens musulmans que l'islam est un «vecteur de paix dans notre pays et non quelque chose qu'il faut craindre».

Le premier ministre a tenu ces propos, jeudi, dans un discours prononcé devant la communauté musulmane d'Ahmadiyya, dans le nord de Toronto.

Le caporal Nathan Cirillo a été abattu par un tireur à Ottawa, qui s'était ensuite rendu à l'intérieur du Parlement, avant de crouler sous les balles des agents de sécurité. L'adjudant Patrice Vincent a quant à lui été fauché par une voiture avec un de ses collègues, près de la base militaire de Saint-Jean-sur-le-Richelieu. L'assaillant soutenait vraisemblablement des organisations djihadistes.

M. Harper a affirmé qu'il comprenait le besoin d'intégration des membres de la communauté musulmane.

Il a ajouté que les Canadiens devraient s'unir selon leurs valeurs partagées, comme la liberté, la démocratie, les droits de la personne et l'État de droit. Selon lui, lorsque les musulmans prônent l'amour et non la haine, ils sont «les voisins et les amis de tous les Canadiens».

«J'aimerais remercier Humanity First Canada - organisation musulmane dont on soulignait les dix ans, jeudi - d'avoir condamné sans réserve les attaques terroristes contre l'adjudant Patrice Vincent et le caporal Nathan Cirillo, survenues au mois d'octobre, ainsi que pour les mesures prises par cette organisation contre la radicalisation des jeunes au Canada. Nous la respectons et nous souhaitons qu'elle aide à veiller à ce que le Canada reste le pays pacifique et tolérant que nous aimons tous», a indiqué le premier ministre par voie de communiqué.