Le premier ministre Stephen Harper est arrivé mercredi à Deauville, en France, où il participera à deux jours de discussions sur la sécurité mondiale dans le cadre du sommet du G8.

Les soulèvements populaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient seront au coeur des discussions. Les leaders de la Grande-Bretagne, des États-Unis, de l'Allemagne, de la Russie, de l'Italie, du Japon, du Canada et de la France y consacreront deux de leurs six réunions.

Les chefs d'États aborderont aussi les dossiers des changements climatiques, de la sûreté nucléaire et de l'avenir d'Internet.

Les grands leaders mondiaux rencontreront leurs homologues de la Tunisie, de l'Égypte et de la Ligue arabe afin de discuter d'un plan d'aide pour les pays touchés par les révoltes. Le projet, que certains ont baptisé le «nouveau plan Marshall», serait semblable à l'aide qu'avaient apportée les États-Unis à l'Europe après la Deuxième Guerre mondiale.

Comme ce fut le cas lors des deux sommets précédents, les décisions qui seront prises lors du G8 risquent de cibler un problème précis afin de débloquer des fonds pour cette cause particulière.

En 2009, la sécurité alimentaire avait été le point central de la réunion. En 2010, l'initiative canadienne pour la santé maternelle et la santé des enfants avait reçu le plus d'attention.

Un haut fonctionnaire canadien a déclaré que le gouvernement avait reçu la commande d'aborder les problématiques des droits humains et de la liberté des droits religieux lors des discussions sur l'appui que pourraient apporter les pays membres du G8 à la transformation que subit le monde arabe.

«L'aide sera envoyée à condition que les pays concernés s'engagent à tenir des élections et à respecter la liberté de religion et de pratique religieuse», a expliqué le fonctionnaire.

Les discussions risquent d'être affectées par les tensions entourant la campagne militaire de l'OTAN en Libye. La stratégie de retrait et les efforts pour repousser Mouammar Khadafi demeurent vagues.

Stephen Harper pourrait profiter de l'occasion pour discuter des étapes à venir avec les autres leaders du G8 impliqués dans la campagne.

L'influence du Canada dans le débat sur le Moyen-Orient est difficile à évaluer. Certains critiques de la politique étrangère du Canada croient que le soutien loyal et public qu'il offre à Israël élimine la probabilité que le pays puisse agir à titre d'arbitre dans cette région mouvementée.

Le premier dîner d'affaires portera sur l'économie mondiale. Stephen Harper doit aborder les défis que pose l'instabilité des finances en Europe.

À cet effet, le premier ministre du Canada se rendra cette fin de semaine en Grèce, un pays aux prises avec d'importants problèmes économiques.