L'ancien maire de Boisbriand, Robert Poirier, et l'ancienne vice-présidente de la firme de génie Roche, France Michaud, vont prendre le chemin de la prison, après avoir été déboutés devant la Cour d'appel dans leur dossier de corruption.

En 2016, les deux accusés avaient été condamnés à 18 mois de prison ferme pour leur participation à un stratagème de partage des contrats publics en échange de financement politique à Boisbriand.

L'enquête de l'Unité permanente anticorruption avait démontré que plusieurs firmes de génie, dont Roche, avaient conclu une entente avec des représentants de la Ville, dont l'ancien maire Poirier. Les firmes se partageaient ainsi les principaux contrats octroyés par la municipalité de la banlieue nord de Montréal en échange de cadeaux de plusieurs milliers de dollars et d'importantes contributions politiques.

Robert Poirier et France Michaud avaient toutefois fait appel du verdict et de la sentence, qu'ils jugeaient trop sévère. Ils avaient pu demeurer en liberté le temps que la Cour d'appel se penche sur l'affaire. Ils alléguaient notamment que le juge de la Cour du Québec Normand Bonin avait démontré des signes de partialité lors du procès et qu'il avait accordé trop de poids à des témoins de réputation louche.

Les trois juges qui ont entendu l'appel n'ont toutefois rien trouvé à redire sur la conduite du juge de première instance et ont confirmé tant les verdicts de culpabilité que les sentences de prison imposées.

PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

L'ancienne vice-présidente de la firme de génie Roche, France Michaud