Le gouvernement Legault annoncera ce mardi un investissement de 20 millions sur deux ans pour faire du Québec un pôle d’innovation des thérapies basées sur l’ARN, dans l’espoir de mettre au point de nouveaux traitements contre le cancer et les maladies rares.

C’est le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) qui chapeautera ce projet visant à développer une nouvelle filière industrielle dans le domaine des thérapies basées sur l’acide ribonucléique (ARN).

L’ARN a gagné en notoriété pendant la pandémie grâce aux vaccins à ARNm contre la COVID-19. Ces vaccins, contrairement aux vaccins traditionnels qui utilisent un virus vivant pour déclencher une réponse immunitaire, enseignent aux cellules du corps humain comment fabriquer une protéine qui déclenchera une réponse immunitaire.

Or, l’ARN ne se limite pas aux vaccins. Les thérapies fondées sur l’ARN peuvent servir à prévenir ou à traiter des maladies infectieuses, des cancers et des maladies rares.

[L’ARN] est un volet des sciences de la vie qui va permettre au Québec de remonter la pente pour être sûr qu’on ait une notoriété en [biotechnologie].

Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie

Il dit avoir découvert la technologie entre autres avec l’entreprise Moderna. La société de biotechnologies américaine, qui exploite les propriétés de la technologie de l’ARNm, s’est implantée dernièrement au Québec. Son usine de vaccins a été inaugurée en février à Laval.

Créer « un momentum »

Ce projet est doté d’une enveloppe de 37,9 millions, dont 20 millions proviendront du gouvernement du Québec. Le reste des fonds viendra notamment d’ARN Québec, des Fonds de recherche du Québec, de Médicament Québec et de Génome Québec.

Québec souhaite que son investissement stimule l’innovation, permette la mise en place d’un programme de formation sur l’ARN pour attirer des jeunes et ultimement contribue à la création d’un laboratoire industriel en ARN. « On veut créer des start-up et un momentum », dit M. Fitzgibbon.

Le projet permettra à terme d’attirer des « forces vives » dans le domaine des sciences de la vie et de créer des emplois « très, très payants », soutient le ministre.