L'expérience néo-démocrate aura été de courte durée en Nouvelle-Écosse. Ils ont été délogés au terme d'un seul mandat par les libéraux, mardi.

Les troupes de Stephen McNeil formeront un gouvernement majoritaire, elles qui n'ont pas été au pouvoir depuis 14 ans. Trente-trois libéraux ont été élus, sept de plus que le nombre nécessaire pour obtenir une majorité à l'Assemblée législative de la province.

Les libéraux ont obtenu 45,25 pour cent des suffrages exprimés, devançant les néo-démocrates à 26,84 pour cent, les progressistes-conservateurs à 26,71 pour cent et les verts à 0,9 pour cent.

Âgé de 48 ans, M. McNeil, qui a facilement enlevé la circonscription d'Annapolis, a su résister aux publicités néo-démocrates mettant en doute ses capacités d'être le premier ministre de la province. Il avait mené sa campagne en promettant de réduire les dépenses gouvernementales et la taxe de vente harmonisée, de même que l'atteinte de l'équilibre budgétaire.

La victoire de mardi a des airs de celles remportées par les libéraux dans les années 1990.

Devant ses partisans, le grand vainqueur de la soirée a dit qu'il fera tout en son pouvoir pour s'assurer que son gouvernement tiendra parole et que les promesses seront tenues. Après avoir énuméré une liste de ses priorités, il s'est engagé à ce que son gouvernement demeure honnête et travaillant. Il a aussi demandé aux citoyens de partager leurs idées et leurs préoccupations afin que les besoins et les intérêts de la population restent au coeur des décisions gouvernementales.

Pour le premier ministre sortant Darrell Dexter, les élections se sont transformées en une véritable déroute. Les néo-démocrates ne pourront même pas former l'opposition officielle, eux qui ne comptent plus que sept élus. Seulement cinq de 11 ministres du premier gouvernement néo-démocrate de l'histoire des provinces atlantiques ont été réélus, souvent à l'arrachée. Même M. Dexter a subi l'échec dans sa circonscription de Cole Harbour-Portland Valley, cédant son siège au libéral Tony Ince par 31 votes.

Dans son discours, M. Dexter s'est dit fier des réalisations de son gouvernement au cours des quatre dernières années, citant notamment le régime de soins de santé et la lutte contre la pauvreté.

Il a refusé de se prononcer sur son avenir ou celui de son parti, se contentant de dire qu'il souhaitait bonne chance à son successeur.

Quant aux progressistes-conservateurs, les résultats sont supérieurs à ceux qui étaient prévus. Non seulement, 11 des leurs, dont le chef Jamie Baillie, siégeront à l'Assemblée législative mais ils formeront l'opposition officielles.

M. Baillie s'est montré triomphal lors de son discours devant ses partisans, lançant d'amblée que c'était «un grand soir pour être un progressiste-conservateur en Nouvelle-Écosse».

Selon lui, une équipe ne peut pas être rejetée si elle a les bonnes idées et un bon programme.

Il a offert sa collaboration à M. McNeil tout en reconnaissant que celui-ci aura «un grand défi à relever».

La participation a été faible: à peine un peu plus de 56 pour cent des électeurs inscrits ont exercé leur droit de vote.

Au moment de déclencher les élections, le NPD détenait 31 sièges à l'Assemblée législative, tandis que les libéraux en comptaient 12 et les conservateurs sept.