De plus en plus de Canadiens estiment que les tracas d'une voiture au quotidien n'en valent plus la peine. La hausse du prix de l'essence y est aussi pour quelque chose. Résultat, des coopératives de partage d'automobiles apparaissent partout au pays depuis quelques années.

Les membres des coopératives de partage d'automobiles réservent une voiture sur Internet et viennent la récupérer dans un des stationnements de la ville mis à leur disposition. Une carte magnétique personnelle permet de débarrer les portes et de démarrer le véhicule.

Une cotisation unique donne le droit d'utiliser les automobiles et les membres de la coopérative paient ensuite à l'heure - entre 5 $ et 9 $ par heure - à chaque utilisation. L'assurance, les réparations et les paiements de la voiture sont pris en charge par la coopérative.

Le tarif quotidien de base à la coopérative AutoShare de Toronto est de 67 $, mais certains abonnements peuvent coûter seulement 45 $.

Les prix et les services varient d'une coopérative à l'autre. En général, les tarifs les moins élevés limitent cependant la distance de parcours autorisée avant qu'un tarif par kilomètre ne s'y ajoute.

Parmi les avantages du partage d'automobiles, le prix de l'essence est inclus dans le tarif horaire. Si le client doit faire le plein, il se fait ensuite rembourser par la coopérative.

Le fondateur de la coopérative AutoShare de Toronto, Kevin McLaughlin, a reconnu que la plupart des coopératives ont dû ajuster leurs prix en raison de la hausse prononcée du prix de l'essence.

«Mais pour un déplacement typique dans Toronto... la hausse du prix en raison de l'essence n'ajoute qu'environ un dollar», a-t-il précisé.

M. McLaughlin a participé au lancement de la Coopérative Auto Network de Vancouver, en 1997. Il est ensuite retourné dans sa ville natale de Toronto, où il a créé AutoShare. La coopérative de la Ville Reine compte environ 200 voitures et plus de 7000 membres conducteurs.

Plusieurs autres coopératives de partage d'automobiles ont depuis surgi partout au pays, notamment Communauto à Montréal et Zipcar à Toronto et Vancouver.

Ottawa compte environ 50 voitures qui sont partagées, Calgary en a six, et Montréal a un réseau d'environ 600 automobiles. Halifax possèdera bientôt elle aussi son réseau.

Kevin McLaughlin a indiqué que les coopératives de partage d'automobiles avaient cependant du mal à progresser dans les petites municipalités.

«Dans les grandes villes comme Toronto, il est plus facile de trouver un marché pour une nouvelle idée», a expliqué le fondateur d'AutoShare.