Après avoir investi des dizaines de milliards dans ses infrastructures routières et son industrie hôtelière durant les années pré-olympiques, Pékin tarde à en retirer les bénéfices qu'il souhaiterait.

Déjà, l'année 2008, malgré la tenue des Jeux olympiques, avait été perçue comme un désastre avec une baisse de 2% de visiteurs étrangers par rapport à l'année précédente. C'était la première fois, depuis la crise du SRAS, en 2003, que le tourisme connaissait un recul en Chine.

Le tremblement de terre qui a fait des dizaines de milliers de morts au Sichuan, et les émeutes au Tibet ont été montrés du doigt pour expliquer ce recul. On a également mis en cause le durcissement des conditions d'obtention d'un visa chinois dans les mois précédant la tenue des Jeux olympiques. Mais le recul se poursuit cette année.

Le premier coupable est, à n'en pas douter, le ralentissement économique qui affecte l'industrie hôtelière mondiale. Sans compter le nombre de voyages annulés, en Chine comme partout ailleurs sur la planète, en raison de la crainte du virus H1N1.

Certaines sources parlent d'une baisse de 7% des touristes internationaux pendant les quatre premiers mois de l'année 2009. Pour d'autres, ces chiffres ne reflètent pas une réalité qui serait encore plus désastreuse.

On comprend la nervosité des dirigeants chinois quelques mois avant la tenue de l'Exposition universelle de Shanghai, du 1er mai au 31 octobre 2010, alors qu'on espère recevoir 70 millions de visiteurs, dont environ 5,5 millions de touristes étrangers. Un objectif plutôt ambitieux!

En attendant, les autorités pékinoises n'ont de cesse de vanter les mérites de leur ville, «belle comme jamais» depuis la tenue des Jeux. Li Xuemin, du Bureau de tourisme de Pékin, insiste sur le fait que la capitale chinoise profite actuellement des investissements en infrastructures effectués pour les Jeux, alors que les prix sont redevenus beaucoup plus abordables pour les touristes.

Selon M. Li Xuemin, tout est maintenant mieux qu'avant à Pékin. La vie y a changé à jamais. Il y a plus d'événements culturels et un nightlife plus vivant. Les restaurants se sont multipliés. Sans compter tous les équipements nouveaux, comme les installations olympiques, un nouveau terminal à l'aéroport, de nouvelles stations de métro, etc. Et, à la suite des campagnes menées par les autorités chinoises avant les Jeux olympiques, Pékin n'a jamais été aussi propre.

Reste maintenant à élargir l'offre touristique de Pékin à d'autres produits que la place Tiananmen, la Grande Muraille et la Cité interdite. Et surtout, à faire de la capitale chinoise un centre majeur en Asie pour la tenue de grandes manifestations.

Est-ce le temps d'aller en Chine? Certains forfaits actuellement offerts par des agences de voyages de Montréal sont plutôt attrayants.

Les frais de ce voyage ont été payés par l'Office du tourisme de Chine et par Wonder Holidays.