Le nombre de touristes et hommes d'affaires se rendant en Chine a baissé l'année dernière, pour la première fois depuis la crise de la pneumonie atypique (SRAS) de 2003, selon des statistiques officielles publiés jeudi par les médias d'Etat.

Leur nombre a baissé de 2 %, avec 130 millions d'entrées enregistrées contre 132 millions l'année précédente.

«Tous les grands marchés d'origine du tourisme ont décliné dans le contexte de ralentissement économique, hormis Hong Kong et la Russie», a déclaré Shao Qiwei, le patron de l'Administration du tourisme, cité par le China Daily.

«Le secteur sera confronté à des défis considérables cette année» encore, a-t-il ajouté, prévoyant qu'il ne progresserait que de 1,5 % pour atteindre son niveau de 2007.

Si le gouvernement incrimine le ralentissement économique mondial, un certain nombre de facteurs intérieurs à la Chine en 2008 ont pu contribuer à cette décrue des arrivées.

L'année 2008 a en effet été marquée par les émeutes au Tibet en mars, le séisme au Sichuan en mai et le durcissement des conditions d'obtention d'un visa chinois dans les semaines précédant les jeux Olympiques d'août, à Pékin.

Bouclé jusqu'à fin juin aux étrangers, le Tibet a reçu en 2008 2,2 millions de touristes, chinois et étrangers, loin du record de quatre millions établi en 2007, selon l'agence officielle Chine Nouvelle.

La capitale chinoise a subi une chute de plus de 7 % de ses visiteurs étrangers en août pendant les JO.

La crise du SRAS en 2003 avait tué près de 800 personnes dans le monde, dont 349 en Chine, et gelé le trafic aérien en Asie.