L’ancienne numéro 1 mondiale Simona Halep a été suspendue provisoirement par l’Agence internationale pour l’intégrité du tennis (AIIT) après avoir échoué à un contrôle antidopage lors des Internationaux de tennis des États-Unis au mois d’août dernier.

L’AIIT a annoncé, vendredi, la suspension de Halep, double championne en tournois du Grand Chelem et actuellement neuvième au classement de la WTA.

Halep a remporté les Internationaux de tennis de France, en 2018, et a enchaîné, un an plus tard, avec un triomphe aux Internationaux de Wimbledon.

Dans un message publié dans les médias sociaux, Halep a qualifié la nouvelle « de plus grand choc de ma vie », avant d’ajouter : « Face à une situation si injuste, je me sens complètement confuse et trahie ».

« Je vais batailler jusqu’à la fin pour prouver que je n’ai jamais pris sciemment quelque substance interdite que ce soit, a écrit Halep, et j’ai confiance que tôt ou tard, la vérité va sortir. »

Âgée de 31 ans et originaire de la Roumanie, Halep a récemment annoncé qu’elle prenait congé pour le reste de la saison après avoir subi une opération au nez pour améliorer sa respiration.

Elle a envisagé de prendre sa retraite au début de l’année après une série de blessures, mais a déclaré qu’elle s’était sentie rajeunie après avoir fait équipe, en avril, avec l’instructeur Patrick Mouratoglou, qui avait auparavant travaillé avec Serena Williams.

Halep était la septième tête de série des Internationaux des États-Unis, cet été, lorsqu’elle a été éliminée dès le premier tour, 2-6, 6-0, 4-6 face à l’Ukrainienne Daria Snigur, une joueuse qui était issue des qualifications.

Deux semaines auparavant, elle avait remporté la Coupe Banque Nationale, à Toronto, pour son troisième titre en carrière au Canada après ses victoires à Montréal en 2016 et en 2018.

Des porte-parole de l’a U. S. Tennis Association et Mouratoglou ont refusé de commenter.

L’AIIT a précisé que Halep a été testée positive à la substance interdite Roxadustat, un médicament dont l’usage médical est approuvé dans l’Union européenne pour traiter les symptômes de l’anémie causée par une insuffisance rénale chronique.

Halep a affirmé qu’on lui a dit que son test montrait « une quantité extrêmement faible ».

Selon l’Agence européenne des médicaments, qui a approuvé le Roxadustat l’année dernière, ce médicament stimule l’organisme à produire davantage d’érythropoïétine, une hormone naturelle, ou EPO, qui a longtemps été un produit dopant privilégié par les cyclistes et les coureurs de fond.

Pendant une suspension provisoire, un joueur de tennis ne peut participer ni assister à aucun évènement sanctionné.

En vertu du Code mondial antidopage, Halep risque une suspension pouvant aller jusqu’à quatre ans en cas de contrôle positif à une substance comme le Roxadustat. Les athlètes peuvent obtenir une réduction de leur suspension, probablement jusqu’à trois ans, s’ils reconnaissent rapidement l’infraction et acceptent leur sanction.

Les autorités du tennis vont gérer le dossier et toute décision pourra être contestée par l’Agence mondiale antidopage dans le cadre d’un appel devant le Tribunal arbitral du sport.

« Aujourd’hui commence le match le plus difficile de ma vie : une bataille pour la vérité », a écrit Halep vendredi.

Le journaliste sportif Graham Dunbar de l’Associated Press à Genève a contribué à ce texte