La finale du tournoi de Wimbledon a tenu toutes ses promesses, dimanche à Londres, même si Roger Federer n'a pas obtenu le huitième titre que toute la foule lui souhaitait. C'est le favori Novak Djokovic qui l'a emporté au terme d'un match d'une très grande qualité, 7-6 (1), 6-7 (10), 6-4 et 6-3.

Federer disait vendredi qu'il n'avait jamais si bien servi, mais Djokovic a montré qu'il pouvait faire encore mieux en retour de service. Le Serbe, numéro un mondial, a d'ailleurs fait pratiquement jeu égal avec son adversaire avec 13 as contre 14 et le même pourcentage de réussite sur ses premières balles (74 %).

Djokovic a aussi été particulièrement solide dans tous les moments importants de la finale. Il a ainsi complètement dominé le premier bris d'égalité, avant d'obtenir pas moins de sept balles de manche dans le second. Federer a réussi à enlever cette deuxième manche, mais il a tout de suite redonné l'avantage à son rival et n'a plus jamais été en mesure de le reprendre.

Djokovic a ainsi défendu son titre et remporté un neuvième tournoi du Grand Chelem. Il a également rejoint son entraîneur et mentor Boris Becker avec un troisième titre sur le gazon londonien.

Federer, qui tentait pour sa part de remporter un 18e titre majeur et d'être le premier à enlever huit championnats à Wimbledon, a offert l'une des meilleures performances de sa carrière, mais cela n'a pas été suffisant dans un Djokovic au sommet de son art.

À 33 ans et 338 jours, Federer aurait pu être le plus vieux champion de l'ère moderne en Grand Chelem. Son échec, sur un court où il a signé plusieurs de ses plus grands exploits, laisse penser qu'il n'aura sans doute plus beaucoup de chances d'ajouter un autre grand titre à son palmarès.

À 28 ans, Djokovic est au contraire dans ses meilleures années. Vainqueur en Australie plus tôt cette année, finaliste malheureux à Roland-Garros, il aura la chance de remporter un troisième titre du Grand Chelem cette année, dans deux mois, à l'Omnium des États-Unis. Ce serait son 10e grand titre.