Le propriétaire des Bruins de Boston, Jeremy Jacobs, a accordé sa confiance au président Cam Neely et au directeur général Don Sweeney, hier en conférence de presse post mortem.

Sans le nommer, il a blâmé le précédesseur de Sweeney, Peter Chiarelli, pour les insuccès de l'équipe depuis deux ans.

« Quand une organisation vit des problèmes de plafond salarial comme nous, alors que nous n'étions pas forcés de nous placer dans une telle position, il faut faire des choix importants et difficiles. »

Don Sweeney a eu à faire des choix douloureux pour se conformer au plafond, il est vrai. Il a pu obtenir un choix de première ronde et deux choix de deuxième ronde pour Dougie Hamilton. Il a échangé Milan Lucic pour un choix de première ronde, Colin Miller et Martin Jones, ensuite échangé pour un choix de première ronde. Jusqu'ici tout va bien.

Mais d'ignorer trois fois Kyle Connor (et Mathew Barzal) au repêchage en juin dernier pour plutôt choisir Jakub Zboril, Jake DeBrusk et Zachary Senyshyn au 13e, 14e et 15e rangs demeure une aberration. Les trois ont échoué leur test de conditionnement physique au camp d'entraînement et leur développement semble plafonner, surtout DeBrusk, qui a marqué seulement 21 buts cette année dans les rangs juniors, alors qu'il en avait compté 42 l'an dernier. Connor vient de signe un contrat avec les Jets de Winnipeg après une saison de 71 points, dont 35 buts, en seulement 38 matchs à l'Université du Michigan. À titre de comparaison, Max Pacioretty avait obtenu 39 points, dont 15 buts, en 37 matchs avec les Wolverines après son année de repêchage.

Sweeney s'est débarrassé du salaire de Marc Savard en le refilant en Floride avec Reilly Smith, pour obtenir Jimmy Hayes. Smith fait tout un tabac pour les Panthers, tandis que Hayes a déçu à Boston.

Qu'a fait Sweeney avec cette nouvelle marge de manoeuvre salariale? Il a offert 3,8M$ par année pour cinq ans à Matt Beleskey. Celui-ci a marqué seulement 15 buts et obtenu 37 points cette année. Il a donné 2,7M$ par année à Adam McQuaid, un cinquième ou sixième défenseur.

Cam Neely affirme que la défense demeure sa priorité en prévision de l'an prochain. Voyons quel coup Sweeney nous réserve. Comme l'impression que Claude Julien devra encore ramer fort pour garder ce club à flot.

Tout cela étant dit, Peter Chiarelli a connu une épouvantable fin de règne à Boston et il n'a épaté personne à ses débuts à Edmonton.