Les représentants des patrons de la NBA et des joueurs ont trouvé un accord de principe pour mettre fin au lock-out, qui doit encore être soumis à l'approbation des deux camps et permettrait une reprise du Championnat à Noël.

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Après une réunion de 15 heures entre les deux parties à New York, le patron de la NBA David Stern a annoncé qu'un «accord de principe, devant être soumis à toute une série d'approbations et d'opérations très complexes, avait été trouvé».

«Nous sommes sûrs que tout va être approuvé et que la saison NBA débutera le 25 décembre», a dit M. Stern.

Le protocole d'accord doit maintenant être ratifié à la majorité tant par les patrons que par les joueurs.

Le processus de ratification par les joueurs est rendu plus compliqué par leur décision, le 14 novembre, de retirer tout pouvoir de négociation collective à leur syndicat. Ils avaient effectué cette démarche afin d'intenter un procès à la NBA pour abus de position dominante avec l'ambition de toucher d'astronomiques dommages et intérêts.

Les joueurs doivent abandonner cette action en justice et reformer le syndicat pour pouvoir se prononcer sur cet accord.

«Nous pensions que c'était dans l'intérêt de tout le monde d'essayer de trouver une solution et de sauver ce jeu», a déclaré le chef de la direction du syndicat des joueurs, Billy Hunter.

Si cet accord est ratifié, le Championnat reprendra le 25 décembre, pour une saison régulière de 66 matches, au lieu des 82 habituels.

Sauf changement de calendrier, le public pourrait alors avoir droit à un alléchant Dallas-Miami, retrouvailles entre le champion en titre et son dauphin, et à deux autres matches de prestige: New York-Boston et Los Angeles Lakers-Chicago.

Cela signifie aussi que tous les joueurs NBA évoluant en Europe ou ailleurs devraient repartir très rapidement aux États-Unis. Ils auront 72 heures, après la ratification de l'accord, pour rejoindre leur franchise.

Pour l'instant, seul le premier mois et demi de la saison régulière a été annulé, soit environ 300 matchs.

«Encore beaucoup de travail à faire»

M. Stern a indiqué que le comité de travail de la NBA discuterait de l'accord samedi, et dit s'attendre à ce que cette instance le recommande aux propriétaires.

«Nous voulons jouer au basket», a-t-il souligné. «Nous sommes contents d'être arrivés si loin. (Mais) il reste encore beaucoup de travail à faire».

Les détails de cet accord n'ont pas été communiqués samedi. Quelques points, notamment les contrôles antidopage, restaient encore à négocier.

Selon le New York Times, un partage à 50-50 entre joueurs et franchises des quatre milliards de dollars annuels de revenus a été décidé. Dans le précédent accord collectif de travail (CBA), les joueurs touchaient 57% des revenus.

«Ça n'a pas été un accord facile pour personne», a souligné l'adjoint de M. Stern, Adam Silver. «Les propriétaires sont arrivés en ayant enregistré des pertes substantielles, avec le sentiment que le système ne fonctionnait pas équitablement pour toutes les équipes».

«Je sais que les joueurs avaient des opinions bien ancrées sur ce qu'ils espéraient obtenir du système», a-t-il ajouté. «Il fallait beaucoup de compromis des deux parties, et c'est ce que nous avons vu aujourd'hui.»

Le conflit durait depuis le 1er juillet et portait sur deux points principaux: le partage des revenus annuels de la NBA et les modalités de plafonnement de la masse salariale des clubs.

Les propriétaires, qui affirment que 22 des 30 clubs ont perdu de l'argent la saison passée et estiment ces pertes à 300 millions de dollars, voulaient qu'un système qui permette aux petits clubs de rester compétitifs, alors que les joueurs défendaient leurs salaires et un système souple de transferts.

Ce lock-out, qui restera en vigueur tant qu'un nouveau CBA ne sera pas signé, est le premier arrêt de travail en NBA depuis 1998-1999, lorsque la saison régulière avait été réduite à 50 matchs par équipe.