Les présidents américain Barack Obama et français Nicolas Sarkozy ont discuté mardi des moyens d'amener l'Iran à «se conformer» aux résolutions de l'ONU sur son programme nucléaire, a indiqué la Maison Blanche.

«Les deux leaders ont discuté du niveau des efforts diplomatiques pour amener l'Iran à se conformer à ses obligations internationales sur son programme nucléaire», a précisé un communiqué après un entretien téléphonique entre MM. Obama et Sarkozy.

Une rencontre entre l'Iran et des représentants des six grandes puissances qui négocient depuis des années sur le dossier nucléaire iranien (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) est prévue le 1er octobre, probablement en Turquie.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que dément Téhéran. Malgré six années d'enquête approfondie, l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) n'est pas en mesure de dire si ce programme est totalement pacifique.

Cette rencontre marquera «l'accomplissement» de la promesse du président Obama de tendre la main à l'Iran malgré trois décennies d'hostilité entre Washington et Téhéran, avait estimé mardi la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

«Nous avons clairement signifié aux Iraniens que toutes les discussions auxquelles nous participerions devaient aborder de front la question nucléaire. C'est incontournable», avait ajouté Mme Clinton.

MM. Sarkozy et Obama ont par ailleurs discuté des moyens d'insuffler une force nouvelle dans les négociations de paix au Proche-Orient et «ont convenu de continuer à travailler avec les acteurs clés dans la région pour rétablir les conditions nécessaires à une reprise des négociations de paix israélo-arabes», a précisé la Maison Blanche.

Durant la conversation téléphonique qui a duré 30 minutes, les deux présidents ont également promis d'oeuvrer ensemble pour assurer le succès du sommet du G20, le week-end prochain à Pittsburgh, selon les services de la présidence française.

Barack Obama est opposé à une limitation des bonus versés aux traders, alors que Nicolas Sarkozy et les autres leaders européens y sont favorables.

La présidence française avait indiqué plus tôt dans un communiqué que lors de leur entretien, MM. Obama et Sarkozy avaient notamment «réaffirmé leur volonté de mettre en oeuvre pleinement les décisions prises à Londres» au précédent sommet du G20 en avril.

MM. Sarkozy et Obama «sont convenus de travailler en étroite coordination pour que la réunion de Pittsburgh soit un succès et permette de prendre de nouvelles décisions pour assurer une croissance durable et équilibrée, pour renforcer le système financier international et pour réformer et rendre plus efficaces les institutions financières internationales», selon le texte.