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C’est le nombre de civils morts dans le conflit en Ukraine en date du 21 avril, selon un bilan de l’ONU. La taille des cercles concentriques indique que les villes où l’on compte le plus grand nombre de victimes civiles sont Kyiv, Marioupol, Kharkiv, Tchernihiv, Odessa et quelques autres. Mais le bilan réel pourrait être bien plus lourd : seulement à Marioupol, au moins 20 000 personnes auraient péri depuis le début du conflit, selon les autorités régionales.
5 000 000
Le nombre d’Ukrainiens ayant quitté leur pays depuis le début de l’invasion a franchi le cap des 5 millions de personnes le 20 avril. Environ 90 % de ces personnes sont des femmes et des enfants. S’ajoutent à ce nombre plus de 7,7 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays. La dispersion des réfugiés selon les principaux pays d’accueil va comme suit :
- Pologne : 2 825 463
- Roumanie : 757 047
- Russie : 549 805
- Hongrie : 471 080
- Moldavie : 426 964
- Slovaquie : 342 813
- Biélorussie : 23 759
20 000
La Russie a déployé de 10 000 à 20 000 mercenaires venus de Syrie, de Libye et d’autres pays pour sa récente offensive dans le Donbass. Leur salaire mensuel oscille entre 600 $ et 3000 $ US selon leur expérience, indique un article publié mercredi dans The Guardian. Ces mercenaires n’ont pas d’équipements lourds ni de véhicules blindés, a affirmé un responsable européen au quotidien britannique.
141 contre 5 (et 35 abstentions)
Le 2 mars, au septième jour de l’agression, l’Assemblée générale des Nations unies adoptait par 141 voix contre 5 une résolution réclamant le retrait des forces russes de l’Ukraine. Seules la Russie, la Biélorussie, l’Érythrée, la Syrie et la Corée du Nord ont voté contre cette résolution. Alliée de la Russie, la Chine s’est abstenue, tout comme une vingtaine de pays africains, dont certains sont proches du géant russe.
À l’est, toute !
La stratégie russe a changé dans le dernier mois. Après une offensive tous azimuts dans le nord, l’est et le sud de l’Ukraine, les troupes de Vladimir Poutine se concentrent sur l’est du pays pour « libérer » le bassin minier du Donbass. « Nous pouvons maintenant affirmer que les troupes russes ont commencé la bataille pour le Donbass, à laquelle elles se préparent depuis longtemps, a déclaré le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, le 18 avril. Une très grande partie de l’ensemble de l’armée russe est désormais consacrée à cette offensive. » Dans cette région russophone, les forces ukrainiennes sont en conflit avec les séparatistes prorusses des provinces de Donetsk et de Louhansk depuis le printemps 2014.
Marioupol
Dans l’extrême sud du Donbass, Marioupol est la ville martyre de cette offensive. La conquête de ce port stratégique de la mer d’Azov constitue la clé de voûte pour créer un corridor continu sous contrôle russe entre la Crimée, occupée depuis 2014, et le Donbass. Un tel gain ouvrirait aussi la voie vers la Moldavie, où la Russie soutient la région séparatiste de Transnistrie, a même laissé entendre vendredi un haut responsable militaire russe. Depuis plusieurs jours, Marioupol est assiégée par les troupes russes. Les derniers résistants ukrainiens sont terrés dans le chantier de l’aciérie Azovstal. La Russie tente par tous les moyens de boucler le Donbass d’ici au 9 mai, jour de fête patriotique.
Génocide
À la suite du retrait des forces russes du nord de l’Ukraine, on a découvert les corps de dizaines de civils abattus et abandonnés dans les rues de la ville de Boutcha, près de Kyiv. Dans les jours suivants, des dirigeants occidentaux, dont le président des États-Unis, Joe Biden, et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ont commencé à prononcer le mot « génocide » au sujet de l’offensive russe en Ukraine. En visite sur les lieux, le procureur de la Cour pénale internationale Karim Khan a déclaré : « L’Ukraine est une scène de crime. »
750
Depuis le 24 février, le Canada a imposé des sanctions à plus de 750 personnes de Russie, de Biélorussie et d’Ukraine en lien avec le conflit. Un mois plus tôt, ce nombre était de 500. Depuis l’invasion de la Crimée par la Russie en 2014, le Canada a imposé des sanctions à plus de 1200 individus associés au régime de Vladimir Poutine.