Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a condamné samedi l'inculpation la veille aux États-Unis d'une Russe pour ingérence dans les élections américaines du 6 novembre, accusant Washington d'avoir « fabriqué » ces accusations pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie.

« Nous pensons que Washington est en train de fabriquer un prétexte afin d'imposer ses fameuses sanctions une fois de plus contre notre pays », a déclaré M. Riabkov dans un communiqué.

Il a estimé qu'après des accusations similaires concernant l'élection de 2016 remportée par Donald Trump, « Washington tente de jouer la même carte à l'approche de l'élection aux États-Unis ».

Les Américains se rendront aux urnes le 6 novembre pour des élections parlementaires et locales de mi-mandat, qui ont une valeur de test pour Donald Trump à la moitié de son mandat.

Elena Alekseevna Khoussianova, 44 ans, une Russe soupçonnée d'avoir organisé le financement d'une campagne de propagande sur les réseaux sociaux destinée notamment à peser sur ce scrutin, a été inculpée vendredi aux États-Unis.

Elle est accusée d'avoir été la directrice financière d'une opération menée depuis Saint-Pétersbourg, baptisée « projet Lakhta » et financée par l'oligarque Evguéni Prigojine, selon le ministère américain de la Justice.

Elle est la première personne inculpée pour ingérence dans ces élections législatives.

M. Riabkov a accusé « certains hommes politiques américains » de mener « une campagne de calomnie honteuse » à des fins politiques et « en même temps faire pression sur la Russie ».

Moscou a averti Washington qu'en « faisant preuve d'hostilité », il ne s'attirerait qu'une réaction de « rejet encore plus forte ».