Une enquête pour «apologie du terrorisme» a été ouverte en France après la publication sur les réseaux sociaux par une militante de la cause animale d'un message offensant à l'égard du boucher tué dans l'attaque djihadiste vendredi dans le sud de la France.

Outre le colonel Beltrame, auquel la France a rendu hommage mercredi, mort après avoir pris la place d'une otage, le djihadiste Radouane Lakdim a tué trois personnes vendredi, dont, Christian Medves, chef boucher du supermarché de Trèbes où il avait pris des otages.

Or, trois jours plus tard, dans la nuit de lundi à mardi, des gendarmes ont repéré ce message: «Ben quoi, ça vous choque un assassin qui se fait tuer par un terroriste ? Pas moi, j'ai zéro compassion pour lui, il y a quand même une justice», selon une source judiciaire.

Ce message a entraîné des réactions virulentes. Il a été rapidement retiré par son auteure, une militante végane, selon la source judiciaire.

Un ancien candidat aux législatives dans l'ouest de la France, Stéphane Poussier, a pour sa part été condamné mardi à un an de prison avec sursis pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Lisieux.

Âgé de 60 ans, il avait été interpellé dimanche à son domicile pour avoir publié trois tweets se félicitant de la mort du lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, promu colonel à titre posthume.

Lors de l'audience, le procureur avait opposé «celui qui sauve une vie» et illustre «toute la grandeur dont l'homme est capable» à «celui qui vient dire sa haine» sur les réseaux sociaux, montrant «malheureusement toute la petitesse dont l'homme est capable».

Jeudi, seront célébrées séparément dans l'Aude les obsèques des quatre victimes.

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